Plaidoyer pour la prise en charge des mères séropositives

Le programme de lutte contre la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant devrait être étendu à l’ensemble du territoire national dans les prochains mois. La représentante du Fonds Nations-Unies pour les Activités de Population ( FNUAP) en Haïti, Monique Rakotomalala, qui en a fait l’annonce en marge de la 14ème Conférence Internationale sur le SIDA à Barcelone précise que l’élargissement du programme devrait être financé par le fonds global. Le docteur Rakotomalala soutient qu’il ne suffit pas d’éviter la transmission verticale, il faut pouvoir également assurer la prise en charge de la mère séropositive pour qu’elle puisse aider son enfant non infecté à grandir en santé. Pour la représentante du FNUAP en Haïti, ce projet est réalisable avec l’existence de toute une gamme d’anti-rétroviraux (ARV) sur le marché capables de bloquer la prolifération du VIH dans l’organisme et de reconstituer le système immunitaire affaibli. Monique Rakotomalala insiste aussi sur la nécessité d’intensifier les campagnes de prévention ciblant les jeunes. « Ils sont trop nombreux à contracter le VIH/SIDA suite à des rapports sexuels non protégés », déplore le docteur Rakotomalala. En fait, il faudra prendre en charge la totalité des séropositifs – question de dignité ou encore de respect des droits de l’homme, souligne la représentante du FNUAP en Haïti. Là encore, c’est un projet faisable, soutient Monique Rakotomalala, d’autant qu’un accord de principe a été signé récemment entre la Caricom et six (6) grandes kaboratoires de produits pharmaceutiques pour réduire le coût des anti-rétroviraux. Le docteur Rakotomalala indique que le FNUAP ne ménagera pas ses efforts dans le cadre de la lutte contre le SIDA en Haïti. Ces derniers mois, les associations de personnes vivant avec le VIH à travers le monde n’ont de cesse réclamé le traitement anti-rétroviral au bénéfice de tous les malades du SIDA. Cette revendication est notamment appuyée par les anciens présidents américain et sud-africain, Bill Clinton et Nelson Mandela, qui participaient à la 14 ème Conférence Internationale sur le SIDA à Barcelone. Les deux (2) personnalités ont exhorté les Etats riches à financer sans réserve la lutte contre le SIDA dans les pays pauvres.

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