Plus de 207 000 enfants en domesticité révèlent des ONG

Les autorités haïtiennes sont préoccupées par le fléau de la domesticité dans les grandes villes.Une enquête réalisée par une vingtaine d’organisations non gouvernementales (ONG), impliquées dans l’appui aux enfants vulnérables, révèle que plus de 200 000 enfants travaillent dans des conditions inacceptables.Ces enfants de moins de 15 ans sont séparés de leurs parents et travaillent pour la plupart dans les foyers de proches de leurs familles. Le ministre des affaires sociales, Ariel Henry, soutient que le chiffre de 207 000 enfants en domesticité est insupportable. » C’est une problématique complexe qui fait appel à des habitudes culturelles et changer les mentalités ne se fait pas à coup de décret », a-t-il déploré. Les restaveks proviennent des régions reculées et pauvres du pays. Ils ont été confiés à des personnes plus aisées dans les villes qui pourraient en échange de leur service garantir leur éducation. Toutefois la réalité est très différente pour les restaveks.Selon l’étude des ONG 24 % des mineurs exploités travaillent même la nuit. « Les violations des droits de l’enfant arrivent avant même que l’enfant ne commence à travailler », explique Inah Kaloga, responsable de la protection de l’enfance à l’Unicef. Les autorités haïtiennes par le biais de l’ l’Institut du bien-être social et de recherches (IBESR) prônent l’adoption d’une législation pour condamner ces pratiques.La directrice de l’IBESR, Arielle Jeanty Villedouin, juge que ces  » enfants sont exploités par des citoyens haïtiens qui ont l’impression d’aider ». »Nous devons tous nous révolter car c’est une perte non seulement pour l’enfant mais pour la société toute entière », insiste t-elle. LLM / radio Métropole Haïti

Publicité