Les parlementaires Lavalas laissent transpirer leur inquiétude après l’annonce de l’arrivée de ressortissants taiwanais, le 1er mai 2003. Les cas de pneumonie atypique enregistrés en République de Chine augmentent leurs appréhensions. Toutefois, ils n’osent pas élever la voix compte tenu de la bonne santé des relations entre Port-au-Prince et Taipei. Le virus de la panique se répand aussi dans l’aire du Parlement, habité par une véritable psychose provoquée par le Syndrome Respiratoire Aïgu Sévère (SRAS) même si pour des raisons indépandantes de sa volonté, l’on évite de trop commenter l’importance de cette visite programmée. Comme pour dire que dans cette affaire, toute vérité n’est pas bonne à dire. Le sénateur Beauplan Evallières, médecin de formation , semble ne pas ignorer la meilleure carte à jouer pour faire baisser la pression des inquiétudes, cependant il y a un mais…. Un mais, compte tenu de ce que représente la République de Chine pour Haiti. Le parlementaire contesté du Nord-Ouest se déclare réaliste,pour lui comme pour tout autre élu lavalas, Taiwan compte beaucoup pour Haiti, la République la plus pauvre de l’hémisphère occidental. Dans cette atmosphère d’incertitude, alimentée par des rumeurs de toutes sortes, le bon sens doit être au rendez-vous. Pour échapper à la panique,Jean Etzer Valentin, député Lavalas de la Vallée de Jacmel, appelle la population à l’apaisement. A son avis , les dirigeants n’ont pas d’autres choix que d’agir en responsable à l’occasion de la visite des militaires et étudiants taiwanais. Même son de cloche du côte du député de Bainet, Saint Gladyx Fleuranvil. Pourtant,en dépit de la confiance placée dans les responsables sanitaires du pays, le parlementaire les invite tout de même à la vigilance. Au Corps Législatif , ce dossier est abordé avec précaution,tout le monde a des réserves mais personne n’ ose dire non à l’arrivée des chinois en Haiti malgré la progression de l’inquiétude dans les esprits . Au Parlement, vraisemblablement l’on est pris entre deux (2) feux, la crainte de voir le coronavirus atteindre l’environnemen haitien et la difficulté de refuser une visite à des taiwanais, connus pour leur générosité envers Haiti. D’où un véritable dilemme pour les autorités en place, craignant de ne pas entamer leurs relations avec un fournisseur comme la République de Chine, comme pour dire que dans ce cadre là “prévenir vaut mieux que guérir “.
Pneumonie atypique :les élus Lavalas préoccupés par la prochaine visite de militaires et d’étudiants taïwanais mais …
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