Visite de ressortissants de Taiwan : l’angoisse persiste au sein de la population face aux risques de contamination au SRAS en dépit des assurances des autorités …

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L’arrivée à Port-au-Prince, le 1er mai 2003 , de trois (3) navires en provenance de Taiwan, pays figurant sur la liste des Etats affectés par la pneumonie atypique, préoccupe plus d’un. L’ambassadeur taiwanais en Haïti , Hsieh Hsin Bing rassure que les 800 militaires et étudiants chinois qui doivent visiter le pays ne sont pas infectés par le Syndrome Respiratoire Aïgu Sévère (SRAS). Mais, compte tenu de la progression de l’épidémie dans le monde, les autorités haïtiennes devraient solliciter l’aide des Etats-Unis dans l’acquisition d’équipements pour le dépistage de tous les passagers en provenance des régions touchées par le SRAS, estime le docteur Dunois Eric Cantave. Une seule personne porteuse du virus responsable du SRAS suffit pour créer un foyer de transmission. Prévention oblige, Haïti doit se doter le plus vite possible d’équipements efficaces pour le dépistage des passagers en provenance des pays touchés. En plus des questionnaires, les voyageurs devraient être soumis à des tests médicaux rigoureux avant de circuler sur le sol national. Une propagation à grande échelle aura de graves conséquences pour le pays le plus pauvre de la région, selon le docteur Dunois Eric Cantave. A plus forte raison, il faut prendre d’urgence les mesures qui s’imposent pour prévenir une éventuelle épidémie de pneumonie atypique dans le pays. Sans vouloir stigmatiser les chinois, durement touchés par le SRAS, le docteur Dunois Eric Cantave pense que le moment est mal choisi pour accueillir, les yeux fermés, des ressortissants asiatiques. Il faut avant tout protéger la population haïtienne. De fait, une psychose s’installe au sein de la population haïtienne depuis l’annonce de l’arrivée de trois (3) navires taiwanais en Haïti. Mais, il n’y a pas lieu de paniquer, déclare l’ambassadeur de la République de Chine à Port-au-Prince, Hsieh Hsin Bing. Selon les informations dont il dispose, aucun des 800 membres de la délégation taiwanaise n’est infecté au virus du SRAS. “ Pourquoi Taiwan voudrait déclencher l’épidémie de pneumonie atypique en Haïti, un pays ami avec lequel Taipei entretient de très bons rapports”, s’interroge l’ambassadeur Hsin Bing. Tout est sous contrôle, toutes les mesures d’urgence ont été déjà prises en vue de prévenir toute infection au sein de l’équipage des navires militaires taiwanais. En tout cas, quelque soit l’assurance donnée par l’ambassadeur taiwanais et les autorités locales, la psychose persiste par le fait même que les asiatiques, les européens, les africains, les canadiens, les australiens et les américains redoutent le pire avec un virus non encore appréhendé par l’homme et qui se propage rapidement d’un pays à un autre par voie maritime, terrestre et aérienne. En quelques semaines, 28 pays figurent déjà sur la liste des Etats affectés par le SRAS dans le monde. Jeudi 24 avril, près de 4.500 cas ont été signalés à l’OMS, 263 personnes sont déjà mortes des complications du syndrôme respiratoire aigu sévère.

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