Policiers et juges , cohabitation difficile

L’enceinte du Tribunal de Paix de Pétion-Ville a été violée ,le mercredi 27 mars 2002 par un groupe de policiers . Le juge de paix , Carves Jean , considère comme un scandale l’intervention d’une patrouille policière qui a procédé à la libération d’un agent de la police judiciaire arrêté sous l’accusation de tentative de corruption présumée. Selon le juge de paix de la commune Pétion-Ville, l’agent Sylvio François a tenté de le corrompre dans le cadre d’une affaire d’usurpation de titres . Le magistrat se déclare outré par l’attitude des policiers et menace de démissionner si l’agent Sylvio François n’est pas en placé en détention par ses supérieurs . Le policier Sylvio François, affecté à la direction départementale de l’Ouest , rejette les accusations portées contre lui par le juge . L’agent de police judiciaire précise que le dossier soulevé par le magistrat est actuellement à l’étude . Le policier François affirme haut et fort que le droit est de son côté. Les relations, dans l’ensemble, ne sont pas toujours harmonieuses entre membres de l’appareil judiciaire et agents de police . Tantôt les juges accusent la police de ne pas exécuter les mandats tantôt la police réplique que les juges sont laxistes vis-à-vis de certains prisionniers considérés comme dangereux .