La situation socio-économique du pays reste précaire un an après le départ du président déchu Jean Bertrand Aristide. Le gouvernement intérimaire n’a pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés sur le plan économique.Avec une production en baisse constante et un taux de chômage en hausse, la croissance espérée par le pouvoir intérimaire en vue de la relance de l’économie nationale est difficile à atteindre. Le climat d’insécurité qui prévaut dans le pays depuis le déclenchement de l’opération Bagdad en septembre dernier découragerait les investisseurs, selon une analyse faite par l’économiste Kesner Pharel de la situation économique sur le plan réel.Mais sur le plan financier, le gouvernement Latortue a réussi à limiter les dégats en mettant de l’ordre dans les dépenses de l’Etat. Ce qui a permis de réduire le déficit budgétaire. Ces efforts ont permis également de réduire le taux d’inflation. Ce qui porte l’économiste Kesner Pharel à parler d’une certaine stabilité économique. L’important déficit de plus de 3 milliards de gourdes laissé par le régime lavalas à sa chute, le 29 février 2004, a été réduit en décembre 2004 à moins d’1 milliard. Toutefois, les perspectives restent sombres pour le pays face à l’évolution de la situation politique. Après l’opération bagdad, les pressions exercées actuellement sur le gouvernement Latortue pour obtenir son départ pourraient décourager davantage les investisseurs, fait remarquer M. Pharel. Le chroniqueur économique à Radio Métropole se montre surtout préoccupé par le climat politique qui pourrait s’instaurer à l’occasion des élections de cette année. Mais quelque soit les efforts déployés par les autorités en place, sans l’assistance internationale, Haïti ne peut pas espérer une croissance économique de l’ordre de 4 à 5%, souligne Kesner Pharel.
Précarité de la situation socio-économique, un an après le départ du régime lavalas
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