Première année en fonction des parlementaires Lavalas

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Les membres de la 47e législature célèbrent ce 28 août leurs 365 premiers jours en poste . Sénateurs et députés qui avaient promis de ne pas reproduire les réflexes négatifs des anciennes législatures ont du mal à tenir parole . Une année après le bilan de la législature Lavalas n’est pas glorieux . Sénateurs et députés qui avaient démarré en trombe le 28 août 2000 se sont essoufflés à mi-chemin; à part les accords de prêts de la BID ratifiés à la va vite et qui n’ont toujours pas eu de suivi , très peu de textes de loi ont été votés . Des projets de loi et des propositions de loi pullulent dans les tiroirs des commissions parlementaires mais les vieilles habitudes ont repris de plus belle, la politique de la chaise vide tant dénoncée par les élus contestés lavalas revient en force tant au Sénat qu’à la Chambre des députés. Au Sénat, que de séances ont été reportées faute de quorum tandis qu’à la Chambre des Députés, le bureau fait face à la contestation d’un groupe de parlementaires qui réclament des explications sur sa gestion. L’équilibre des pouvoirs garanti par la Constitution a été mis à mal à deux (2) reprises. D’abord, le directeur de la Police Nationale nommé par le Chef de l’Etat est entré en fonction bien avant son approbation par le Sénat . Ce même cas de figure s’est répété avec les nouveaux membres de la direction de la Banque Nationale de Crédit (BNC) qui ont été confirmés dans leur poste avant le mot du Sénat de la République. A la fin de cette première année, les parlementaires se sont montrés très critiques vis-à-vis de la politique menée par le gouvernement particulièrement les mauvaises performances dans divers domaines. Les ministres sur la défensive affirment qu’ils fonctionnent avec un budget réduit en raison du gel de l’assistance internationale . Les parlementaires issus des élections contestées du 21 mai 2000 sont toujours prisionniers de la crise politique vieille de plus d’un (1) an . Par ailleurs, les députés de Port-au-Prince continuent d’exprimer leur mécontentement face au fonctionnement de la mairie de la capitale. Ces parlementaires estiment que la justice doit poursuivre le président du Conseil municipal Marie Yves Pouponneau Duperval en cas de malversations. La Cour des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) vient de produire un rapport préliminaire mettant en doute la gestion d’environ un (1) million de gourdes à la mairie de Port-au-Prince dirigée par des élus lavalas.

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