La NCHR critique le fonctionnement de l’appareil judiciaire haïtien

La Coalition Nationale Pour les Droits des Haïtiens (NCHR) se montre très critique vis-à-vis de l’appareil judiciaire et attire l’attention des autorités haïtiennes sur des dossiers importants à l’occasion du septième anniversaire de l’assassinat du père Jean Marie Vincent, ce 28 août. Dans une lettre adressée au ministère de la justice, la NCHR déplore le fait que l’action publique n’ait toujours pas été mise en mouvement contre les auteurs de ce crime. Citant d’autres assassinats enregistrés dans le pays, l’organisation dénonce ce qu’elle appelle la “tendance à la banalisation du crime”, au mépris de la dignité humaine et à la “sytématisation de l’impunité”. Dans cette correspondance, la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens appelle le ministre de la justice , Maitre Gary Lissade, à passer des instructions pour que l’action publique soit mise en mouvement contre les auteurs de l’assassinat du religieux Jean Marie Vincent. Elle en profite pour demander aux responsables judiciaires de renseigner l’opinion publique sur l’état d’avancement des enquêtes sur les auteurs des massacres de Jean Rabel, de Piatre, de Danty, de Fort Mercredi, et de Cité Soleil. La NCHR exhorte aussi Maitre Lissade à former une commission spéciale chargée d’identifier, de rechercher et de soumettre à la justice répressive les auteurs des crimes spectaculaires comme ceux de Chenel Gracien, Yvon Toussaint, Amos Jeannot et Jean Hubert Feuillé. Le père Jean Marie Vincent proche de Jean Bertrand Aristide et de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) a été tué par balles le 28 août 1994 à Port-au-Prince à la porte d’entrée de la résidence des Monfortains située à proximité de l’Eglise St Louis Roi de France à Turgeau.

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