Près de 580 000 personnes déplacées en raison de l’escalade de la violence

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment rapporté une augmentation dramatique du nombre de personnes déplacées en Haïti, atteignant près de 580 000 individus. Cette augmentation de 60 % depuis mars est attribuée à l’escalade de la violence dans le pays notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince où les gangs contrôlent plus de 80% des territoires.

La majorité des déplacés vivent dans des conditions précaires, souvent avec un accès limité aux services de base. Les zones les plus touchées comprennent Port-au-Prince et le Sud d’Haïti, où les infrastructures déjà surchargées peinent à répondre aux besoins croissants. Cette situation critique met en lumière les défis majeurs auxquels le pays est confronté pour gérer la crise humanitaire.

Parmi les sites de déplacement actifs, 39 sur 96 sont des écoles et des établissements d’enseignement, abritant actuellement 61 000 personnes. Cette occupation massive des infrastructures éducatives a un impact significatif sur la fréquentation scolaire, limitant l’accès à l’éducation pour de nombreux enfants et exacerbant les défis éducatifs dans le pays.

L’OIM souligne l’urgence de créer des opportunités d’emploi durables et décentes pour les personnes déplacées, ainsi que de garantir un accès égal aux services de base. L’accès à l’éducation reste également une priorité essentielle, tant pour les déplacés que pour les communautés d’accueil.

Face à cette crise, une réponse coordonnée et renforcée de la part des autorités haïtiennes et de la communauté internationale est indispensable pour alléger la souffrance des milliers de familles déplacées et pour soutenir les infrastructures locales surchargées. La situation en Haïti nécessite une attention et une action urgentes pour éviter une aggravation de la crise humanitaire en cours.

Marvens Pierre

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