L’écrivain Suisse , Jean Ziegler, souligne les difficultés que pourrait rencontrer le gouvernement haitien dans le cadre d’une opération de récupération des fonds qu’auraient détourné l’ancien président Aristide, sa femme Mildred Trouillot et consorts. Dans une interview accordée au correspondant de Radio Métropole à Genève, Jean Edouard Rigaud, l’intellectuel suisse fait remarquer qu’en général, les dilapidateurs de fonds publics s’abritent derrière de sociétés « Off Shore » qui détiennent des « comptes triangulaires ». L’écrivain poursuit que l’Etat haitien doit prouver l’existence de ces fonds, ce qui pose énormément de problèmes car la « législation suisse est faite pour protéger ces capitaux qui font la richesse des banques suisses ». D’ailleurs, les banquiers sont les conseillers des prédateurs. De plus, la procédure est longue et l’Etat haïtien doit trouver beaucoup d’argent pour payer de grands avocats. M. Ziegler a indiqué seulement 5% de la fortune de Ferdinand Marcos ont été remis aux autorités philippines après 14 ans de procédure. Jean Ziegler pense toutefois que le gouvernement haitien pourrait exercer des pressions sur les banques suisses à travers l’opinion publique locale et internationale pour tenter de reprendre possession de ces fonds qui seraient utilisés pour le développement du pays. Selon plusieurs médias étrangers, la fortune de l’ex-président haïtien Aristide est estimée à 800 millions de dollars. Une procédure engagée en 1986 par l’Etat haïtien contre l’ancien dictateur, Jean Claude Duvalier, auprès des autorités suisses pour récupérer 120 millions de dollars n’a pas abouti.
Procédure complexe pour la restitution des fonds qu’aurait volé Aristide
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