Propos contradictoires au sein du gouvernement sur le dossier Métayer

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Le Gouvernement Lavalas fait à nouveau marche arrière sur le dossier du retour en prison du Chef de « l’Armée Cannibale », Amiot Metayer . Après avoir annoncé en grande pompe que la Police Nationale d’Haiti (PNH) avait reçu l’ordre de procéder à l’arrestation de M. Metayer , le Pouvoir est revenu sur ses déclarations. A l’occasion du « Mardi de la Presse « du 27 mai 2003, Le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, a indiqué qu’il faudra pacifier la ville des Gonaives avant de contraindre les auteurs des actes de violence à répondre des accusations portées contre eux. M. Dupuy précise que le Gouvernement a pour mission de protéger les citoyens des Gonaives. Le ministre des Affaires Etrangères , Joseph Philippe Antonio , a une autre lecture de la situation dans la Cité de l’Indépendance . Intervenant au journal du matin de Radio Métropole de ce mercredi 28 mai , M. Antonio a indiqué que la « pacification » des Gonaïves est un discours ancien qui remonte à une époque où la tension était très élevée dans le chef-lieu du département de l’Artibonite. Le chancelier a indiqué que le puissant chef d’Organisations Populaires (OP) Lavalas a été reconnu non coupable par la justice dans les incidents de mai 2002 à Jubilé mais a rappelé qu’il avait à répondre d’autres accusations ( violences du 17 décembre 2001 et évasion du 2 août 2002). Joseph Phillippe Antonio s’est refusé à précisé si M. Métayer sera reconduit en prison avant la tenue de l’Assemblée Générale de l’OEA qui débute le 8 juin à Santiago (Chili). Lors du passage de la Mission Internationale à Port-au-Prince le 20 mars dernier et lors de la séance à l’OEA le 30 avril écoulé , le Gouvernement avait donné la garantie formelle que la question du fugitif Amiot Metayer serait réglée.L’arrestation d’Amiot Metayer figure parmi les neuf (9) points que le Président Jean Bertrand Aristide s’était engagé à satisfaire auprès de la Communauté Internationale , le 20 mars dernier.

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