La Convergence Démocratique introduit un nouvel élement dans le dossier des négociations de sortie de crise . La principale coalition de l’Opposition réclame désormais le poste de premier ministre dans le cadre de la signature d’un accord politique avec Lavalas . L’Organisation des Etats Américains (OEA) a révélé la nouvelle demande de la Convergence à l’occasion de la publication du sixième rapport du secrétaire général de l’Organisation hémisphérique sur les efforts de résolution de la crise . Selon cette proposition de l’Opposition rejetée d’un tour de main par Lavalas,ce gouvernement de consensus formé par le chef de l’Etat et la Convergence avec la collaboration de la Société Civile serait mis en place dans la quinzaine qui suit la signature de l’accord .L’un des premiers objectifs de ce gouvernement serait de confirmer par arrêté en conseil des ministres avec le chef de l’Etat le caractère anti-constitutionnel et criminel des violences du 17 décembre 2001 et de mettre l’action publique en mouvement contre les auteurs et co-auteurs de ces actes. Toutefois, l’application d’un tel accord est loin de la réalité d’autant que les protagonistes sont toujours au stade de reprise des négociations pour la signature d’un accord . Au niveau de l’Opposition et du Pouvoir, les positions demeurent figées. Les signaux de lutte contre l’impunité ne sont toujours pas arrivés, affirme paul denis de la Convergence alors que le dirigeant Lavalas , Jean Bertrand Aristide, soutient le contraire. De plus, certains observateurs font remarquer que les deux (2) contre-propositions des parties en conflit envoyées à l’OEA ne font qu’accentuer les désaccords déjà connus. Si Lavalas propose que l’Opposition accepte d’entrée de jeu l’élection présidentielle et sénatoriale du 26 novembre 2000, la Convergence voudrait laisser la décision aux bons soins du nouveau conseil électoral provisoire dans un délai ne depassant pas 2 mois après la signature de l’accord politique. Quant aux actes déjà posés par la 47ème législature, c’est le prochain parlement qui devrait les ratifier et les légitimer, selon la convergence .Pour sa part, Lavalas évoque un décret présidentiel ou ,à l’instar de l’Opposition, le prochain parlement devrait s’en occuper. Autre pierre d’achoppement : le calendrier de départ des sénateurs et députés .Lavalas voudrait les garder jusqu’à l’entrée en fonction des nouveaux élus comme le médiateur de l’OEA, Luigi Einaudi, le suggère tandis que la Convergence appelle à leur départ dès la signature d’un accord.Ajouter à cela, les conseils municipaux, selon la Convergence, devraient être remplacés par des agents intérimaires sur proposition de Lavalas ,de l’Opposition , de la société civile et de la commission de garanties électorales tandis que ,pour Lavalas, ces mesures devraient viser ceux ayant un comportement abusif. La quintessence du blocage d’un accord politique entre Lavalas et la Convergence réside dans ces facteurs, soulignent les observateurs.Pire, les parties n’arrivent même pas, aujourd’hui, à discuter autour de ces points en vue d’une entente . Des conditions liées à l’impunité et au désarmement , oblige! L’OEA a plus que jamais du pain sur la planche avec la crise haitienne. La réunion du Conseil Permanent , cette semaine, s’annonce comme un tournant après plus de vingt missions sans succès.
Propositions et contre-propositions se suivent, la crise continue…
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