Lafanmi Lavalas rejette la demande de la Convergence de lui confier le poste de premier ministre dans le cadre de la signature d’un accord de sortie de crise. Le Chef a.i. du parti au pouvoir, Jonas Petit, qualifie de » proposition extravagante » et « inconstitutionnelle » cette condition exprimée par la Convergence à l’OEA en réaction au projet d’accord de sortie de crise de Luigi Einaudi . Ce texte prévoie notamment la reconnaissance de l’élection présidentielle du 26 novembre 2000 par la Convergence et l’organisation de nouvelles élections législatives et locales par le pouvoir . Dans une interview accordée à Radio Métropole ce mardi 23 juillet 2002 , M. Petit indique que la Constitution haitienne prévoit les conditions dans lesquelles le premier ministre est choisi . Le responsable Lavalas soutient qu’il faut que l’Opposition aille aux élections , obtienne la majorité dans les Chambres (Sénat et Député) pour obtenir le poste de chef du gouvernement . Interrogé sur l’épineuse question de confiance pour garantir un accord dont faisait mention récemment le numéro 2 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , Luigi Einaudi , Jonas Petit indique que le projet d’accord initial élaboré par le diplomate prévoit des mécanismes dans le sens de l’organisation d’un scrutin honnête et démocratique . Le représentant national a.i. du parti dirigé par le président Jean Bertrand Aristide renouvelle la volonté du Pouvoir de faciliter une sortie de crise , dit-il, pour obtenir le déblocage de l’assistance internationale et la fin de » l’embargo » imposé au pays. Questionné sur le fait que le président Aristide avait réclamé un embargo sur Haiti lors du coup d’Etat militaire en 1991, Jonas Petit a expliqué que le contexte était différent . Toutefois, M. Petit a indiqué que le gouvernement solliciterait des » sanctions moins dures » si cette situation venait à se reproduire. La communauté internationale a suspendu son aide à Haiti suite aux élections législatives et locales contestées du 21 mai 2000 qui ont donné une majorité écrasante au parti au pouvoir.
Un gouvernement de consensus avec un premier ministre de la Convergence, le parti au pouvoir répond par la négative
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