Prosper Avril lavé de tout soupçon par les paysans de Piattre

L’organisation paysanne  » Komite Pa Lafwa  » qui défend les victimes du massacre de Piattre survenu le 12 mars 1990 dément toute participation du général Prosper Avril à la tuerie . Le responsable de cette organisation , Lipson Régis , a indiqué à Radio Métropole que les paysans de Piattre n’ont à aucun moment cité le nom de l’ancien président du gouvernement militaire comme co-auteur du massacre qui avait fait environ une dizaine de morts. M. Régis accuse de préférence l’ancien officier Henry Robert Marc Charles et affirme que les paysans ne sont pas responsables de l’arrestation de M. Avril . Le responsable paysan met en garde tous ceux qui veulent faire leur capital politique dans ce dossier. Le commissaire du gouvernement de Saint Marc , Freno Cajuste ,ne l’entend pas de cette oreille . Intervenant sur les ondes de la Télévision Nationale d’Haiti (TNH), le mercredi 17 avril 2002, le magistrat a indiqué que M. Avril sera entendu à Saint Marc par le commissaire du gouvernement . Interrogé sur les déclarations des avocats de l’ancien président selon lesquelles ce dernier avait déja quitté le pouvoir et le pays le jour du massacre , Maitre Cajuste a répondu qu’il s’agit d’une thèse et qu’il dispose d’arguments pour la contrecarrer . Entre-temps, le responsable du du Mouvement Paysan Papye (MPP), Chavannes Jean Baptiste, dénonce la nouvelle interpellation du général Prosper Avril sous l’accusation de participation présumée dans le massacre de Piattre. Pour M. Jean Baptiste , le régime Lavalas n’entend pas défendre les intérêts des paysans mais régler ses comptes avec le général. Le dirigeant du MPP qui a été victime sous le gouvernement de M. Avril appelle le régime Lavalas à respecter la loi. Pendant ce temps, la famille Avril réclame la fin des persécutions contre l’ancien président du gouvernement militaire . Dans une note rendue publique le 17 avril 2002 les parents et proches du l’ex-président précisent que M. Avril avait laissé le pays le lundi 12 mars 1990 à 5:30 du matin et affirment qu’il ne saurait participer à ces évènements survenus après son départ . La famille Avril fait appel à tous les secteurs de la vie nationale pour exiger la libération du général . Elle sollicite également le support des organisations internationales de défense des droits humains et l’intervention du président Jean Bertrand Aristide . Prosper Avril à peine libéré le lundi 15 avril, après 321 jours de détention dans le cadre de l’affaire des prisonniers politiques torturés en 1989 a été reconduit en prison sous l’accusation de participation présumée au massacre de Piattre .

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