Protestations contre le président Aristide : le gouvernement cible des diplomates accrédités en Haïti

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Le gouvernement dénonce vivement la contestation anti-Aristide . Pour le Pouvoir, l’internatinal est derrière ce mouvement qui prend notamment la forme de manifestation . Dans ce cadre , l’Exécutif prend ses distances avec le rassemblement des étudiants de la Faculté des Sciences Humaines annoncé pour ce mercredi 3 décembre 2003. Le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy , qualifie de « délinquance diplomatique » l’attitude de certaines ambassades qui offriraient des facilités aux étudiants , aux membres du parti au Pouvoir , Fanmi Lavalas , pour destabiliser le gouvernement. M. Dupuy brandit la menace de « mesures judiciaires » à l’encontre de certains diplomates s’ils persistent dans cette voie. La semaine écoulée, le chef a.i. de Fanmi Lavalas , Jonas Petit , avait tenu des propos similaires. Les déclarations de Messieurs Dupuy et Petit surviennent à un moment où des informations circulent sur la fuite à l’étranger d’un haut responsable Lavalas et sur les démarches qu’entreprendraient des puissants chefs d’OP pour quitter le pays . Dans l’intervalle,l’Opposition appuie le mouvement des étudiants. La Convergence Démocratique par la voix du pasteur Luc Mésadieu , dirigeant du MOCHRENA , invite ses partisans à prendre part à ces deux (2) jours de manifestation, mercredi 3 et vendredi 5 décembre 2003, pour dire non au régime Lavalas. Pour sa part, la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) invite la police nationale à assumer ses responsabilités dans le cadre du mouvement des étudiants. Pierre Espérance, responsable de la NCHR demande, aux policiers de se ressaisir. Les étudiants de la faculté des sciences humaines ont lancé cette semaine l’opération baptisée “koukourouj”. Ce mouvement vise à pousser le président Aristide à quitter le Pouvoir.

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