Rassemblement des étudiants contre le Président Aristide

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Les étudiants victimes de la barbarie des membres d’OP Lavalas , le vendredi 28 novembre 2003 , n’entendent pas lâcher prise . Ils annoncent leur participation aux manifestations pacifiques du mercredi 3 et vendredi 5 décembre dans la zone de la Faculté des Sciences Humaines. La tête pansée, le bras bandé, la peau encore irritée, le corps fracturé et douloureux, les victimes de la manifestation pacifique de la Fédération des Etudiants et Universitaires Haïtiens (FEUH) reviennent à la charge. Pour avoir été malmenés par certains policiers et des membres d’OP Lavalas, partisans du Président Jean Bertrand Aristide, ils se déclarent renforcés dans leur détermination à aller jusqu’au bout pour obtenir le renversement du régime . Un régime de plus en plus décrié par divers secteurs de la société qui, d’ailleurs, ne ratent jamais l’occasion de dénoncer les violations des droits humains dans le pays. Mais , de l’avis de ces étudiants protestataires, il faut aller au delà des dénonciations, en d’autres termes, il faut exercer une forte pression sur le Pouvoir pour le porter à respecter la volonté de la majorité. Et pour cette cause noble, ils se déclarent prêts à affronter le pire. Ils font allusion aux membres d’OP Lavalas qui n’hésitent pas à massacrer un étudiant à coup de pique, de couteaux ou tout autre objet pointu. C’est le cas de Dorival Dieulifète qui a eu la tête morcelée vendredi dernier alors qu’il essayait de fuir la présence de plusieurs militants du Pouvoir. Ces derniers ne se contentent pas d’agresser les manifestants anti-gouvermentaux, les étudiants protestataires sont pourchassés jusque dans leur fief. Et par rapport à la menace croissante des OP Lavalas, les étudiants protestaires annoncent qu’ils prendront les mesures qui s’imposent. Légitime défense oblige, ils annnoncent qu’ils repousseront toute attaque des partisans de Jean Bertrand Aristide lors des rassemblements du 3 et du 5 décembre. Mercredi et vendredi, la PNH va devoir assumer ses responsabilités pour éviter tout affrontement entre étudiants et militants Lavalas. Pour les porte-parole de la FEUH , la Police Nationale d’Haïti a les moyens et la capacité nécessaires pour maitriser les fauteurs de trouble mais la volonté d’agir en dehors de toute considération politique lui fait défaut.

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