La réunion des partis signataires du Protocole d’Entente Nationale mercredi doit-elle résonner aux oreilles d’Ariel Henry et de Joseph Lambert comme un avertissement ? pour l’instant ce n’est pas sur, mais le fait qu’au même moment le premier ministre nommé projetait de présenter son gouvernement avant de se raviser, est révélateur.
Dans se domaine comme dans tous les autres lorsqu’il s’agit de politique haïtienne, la mésentente règne entre les protagonistes.
Face à la problématique posée par le triangle Joseph-Henry-Lambert, certains signataires de l’accord semblent explorer désormais d’autres pistes. C’est le cas d’Emmanuel Ménard dont le parti Force Louverturienne Réformiste a une vision précise de la situation :
« La crise ne finit pas avec l’assassinat de Jovenel Moïse. Actuellement nous ne sommes pas dans une situation où quelqu’un peut aspirer à pendre le pouvoir. Il y a seulement un vide à combler. C’est à cela que les politiques de toutes tendances doivent s’employer. »
Et le responsable a déjà la solution de rechange dans le cas ou les trois hommes ne parviendraient pas à s’entendre : un Collège National de l’Exécutif qui n’est pas sans rappeler le conseil national de gouvernement de 1986.
« Les partis politiques peuvent très bien s’accorder pour mettre en place un triumvirat auquel viendront s’ajouter deux femmes. Cette structure tiendra lieu d’exécutif. Bien il n’y aura pas de premier ministre. »
La mission de ce collège serait de mettre en œuvre un agenda de la transition pour amener au plus vite le pays à des élections générales, démocratique et inclusives.
Une solution qui n’est pas nouvelle et qui n’a pas toujours donné les meilleurs résultats. L’histoire est là pour en témoigner.
AL/ Radio Métropole