Le Centre Toussaint Louverture pour les Droits de l’Homme, la Démocratie et le Développement (CIDH) a lancé, le mercredi 30 juin 2004 , un débat sur le thème : L’arrestation de citoyens haïtiens en Haïti et leur extradition en Haïti et leur extradition vers les Etats-Unis d’Amérique au regard de la constitution et de la loi ». Cette discussion, d’après les organisateurs, entre dans le cadre des démarches devant aboutir à des prises de position pour mettre fin à cette pratique illégale.Maitre René Magloire, l’un des intervenants a critiqué cette pratique en s’appuyant sur les articles 41, 276-1 et 276-2 de la Constitution haïtienne de 1987 qui, explique-t-il, interdit l’extradition de citoyens haïtiens vers l’étranger pour être jugés. L’ancien ministre de la justice soutient que cette coutume représente une violation du droit des haïtiens d’autant qu’elle est inconstitutionnelle. La question doit faire l’objet d’un grand débat national pour porter les autorités à rectifier le tir, estiment les intervenants. Le secrétaire de l’ordre des avocats du barreau de Port-au-Prince, Maitre Gervais Charles croit qu’aujourd’hui le Centre Toussaint Louverture pour les droits humains a lancé le premier jet en vue de sensibiliser le public sur le problème. En octobre 1997, les gouvernement haïtien et américain ont signé un accord de coopération dans la lutte contre la drogue prévoyant l’extradition des trafiquants. Cette convention a été ratifiée par le Parlement.
Questionnement de l’accord sur l’extradition de citoyens haïtiens vers l’étranger
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