Radio Kiskeya est de nouveau en onde. Les menaces continuent de peser sur Radio Caraïbes

Après dix (10) jours de fermeture forcée suite au sabotage de son émetteur à Boutillers , Radio Kiskeya a repris ses émissions , le jeudi 22 janvier 2004. Au journal créole de 16 heures présenté par la journaliste-vedette , Lilianne Pierre Paul, le PDG de la « Radio de l’Ile » , Sony Bastien a remercié l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) , le directeur du site Electrocom , Fritz Joassin, les journalistes et la population pour leur support . Pendant ces 10 jours , le journal de Lilianne Pierre Paul a été hébergé par les radios , membres de l’ANMH. Dans un éditorial , Sony Bastien s’est adressé au Président Jean Bertrand Aristide et a mis en garde le pouvoir contre toute tentative de bâillonnement de la presse indépendante. M. Bastien a réaffirmé la détermination de la station à faire son travail en toute indépendance. Avant Kiskeya, Signal FM , Magik Stereo , Galaxie , Plus ( membres de l’ANMH) avaient repris leurs émissions de même que Mélodie FM. Tele Timoun , propriété de M.Aristide n’est toujours pas en onde. Dans la matinée du mardi 13 janvier , 9 individus lourdement armés ont saccagé les émetteurs d’une dizaine de radios et de télé . Le PDG de Radio Kiskeya , Sony Bastien , relayant certaines inforamtions , a identifié les agresseurs comme des proches du pouvoir particulièrement l’ex-député Simpson Libérus. Ce dernier a tout nié.De son côté, le sénateur dissident Lavalas , Dany Toussaint , accuse l’actuel secrétaire d’Etat au Travail , Jean Claude Jean Baptiste , ancien responsable de la police , d’être derrière cet acte. Les Radios Kiskeya, Signal FM , Magik Stereo et Galaxie et le site Electrocom ont déposé un dossier par devant le Cabinet d’Instruction. Parallèlement, le Parquet de Port-au-Prince a ouvert une enquête en convoquant notamment les victimes . Cette approche est dénoncée par l’organisation de défense des droits de l’Homme NCHR. Pendant ce temps, les menaces sur la presse continuent. La direction de Caraïbes FM a écrit une lettre ouverte en ce sens à la direction générale de la police. Lors de leur arrivée sur le site de Boutilliers , les casseurs du 13 janvier avaient demandé au gardien de leur indiquer l’emplacement de l’émetteur de Caraïbes FM.

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