Ralentissement de la coopération entre la BID et Haiti

Le représentant de la Banque Interaméricainde de Développement (BID) dans le pays, Gérard Johnson, fait le point sur la coopération entre l’institution financière et Haiti . M. Johnson explique le ralentissement des activités de la BID par la persisitance de la crise politique et déplore le non respect de certains engagements par les autorités haitiennes . Intervenant le mercredi 27 mars 2002 au Centre Haitien de Presse (CHP) dans le cadre des conférences du Réseau de l’Information Economique (RIE), le représentant de la BID a précisé que la Banque n’a pas gelé les fonds d’Haiti mais le pays a tout simplement perdu les montants qui lui ont été alloués. M. Johnson explique qu’ Haiti ne s’est pas acquitté de ses dettes et que le pays devra négocier d’autres accords pour n’avoir pas utilisé les prêts avant d’indiquer qu’en raison de la crise politique, les conditions ne sont pas propices à l’exécution de certains projets. Toutefois, le représentant de la BID a expliqué que la crise n’a pas d’effet sur l’assistance technique apportée à Haiti , en ce sens , M. Gérard Johnson a annoncé le soutien financier de l’institution à la prochaine mission d’assistance technique de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haiti . En dépit de l’impasse politique vieille de près de deux (2) ans , Gérard Johnson révèle que d’autres fonds à titre d’assistance sont disponibles pour la modernisation de l’Electricité d’Haiti (EDH), la privatisation des ports et aéroports du Cap-Haitien, la modernisation du système d’eau potable et l’assistance visant l’élaboration d’un projet de développement local. La BID dont l’aide transite toujours par les gouvernements attend de signer un contrat d’un million de dollars avec les autorité haitiennes en soutien à la lutte contre le VIH/SIDA. Sur les six (6) autres projets signés , quatre (4) ratifiés concernent les infrastructures routières la réorganisation du secteur santé et l’éducation de base. Le coût de ces projets est estimé à plus de 144 millions de dollars américains. En réponse aux organisations internationales telles la CARICOM, le Black Caucus qui réclament le déblocage des fonds alloués à ces programmes, Gérard Johnson souligne qu’il faudra confirmer les réformes liées à ces projets , définir des priorités et le gouvernement devra prouver sa capacité de gérer ces fonds. De plus , le représentant de la BID a insisté sur l’élimination des arriérés pour réactiver les projets financés par la banque en Haiti. La dette d’Haiti depuis la création de la BID , il y a 40 ans , s’élève à 425 millions de dollars. Une partie de ces redevances a été acquittée mais Haiti a cessé de continuer à payer les intérêts depuis juin 2001.

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