Le vendredi 12 mars 2004, des membres de la population de Pétion ville sont passés à l’action contre des bandits qui venaient d’opérer dans la zone en tirant des coups de feu sur des passants. L’un des agresseurs a été tué et un autre arrêté par la police. Depuis le départ de l’ex-président Jean Bertrand Aristide pour l’exil, la plupart des habitants de la région métropolitaine vivent dans l’inquiétude d’éventuelles attaques de la part de chimères lavalas ou de bandits armés. De jour comme de nuit, la prudence est de rigueur. La grande majorité des banques commerciales ferment leurs portes à une heure de l’après- midi (13 heures) et les résidents prennent certaines mesures de sécurité. Mais, dans la rue rien n’est encore sûr. Vendredi, Pétion ville a vécu des heures de tension lorsque des bandits armés qui venaient de voler une moto, pour s’enfuir, tiraient sur des passants. Réaction est immédiate des citoyens, l’un des agresseurs atteint par balle est achevé à coup de pierres par la population. De son côté, la police a appréhendé un autre bandit qui n’a pas eu le temps de prendre la fuite. Dans un premier temps, la population de Pétion ville avai pensé à une attaque de partisans de l’ancien régime comme le faisaient croire certaines rumeurs. Environ deux semaines après le départ de Jean Bertrand Aristide, les chimères lavalas étaient toujours très actifs à Port-au-Prince. Ils n’hésitent pas à circuler et manifester dans la rue munis de leurs armes. Certains d’entre eux menacent de lancer la deuxième phase de l’opération « Koupe tèt boule kay ». Jeudi 11 mars, lors d’une marche pour réclamer le retour de leur chef, les membres d’OP lavalas ont cassé des pare-brise de véhicules au centre ville de Port-au-Prince. Face à cette situation de violence et d’insécurité, les élèves n’ont pas repris le chemin de l’école. Des mesures drastiques devraient être prises dans les prochains jours en vue de favoriser une reprise effective des activités à la capitale, indiquent des riverains. Dans l’intervalle, de nouveaux contingents arrivent en Haïti dans le cadre du déploiement de la force internationale pour aider au rétablissement de l’ordre dans le pays.
Recrudescence des actes de banditisme dans la région métropolitaine
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