Rectification des Etats-Unis : Pas de Sanction Contre Haïti

Le gouvernement américain ménage la chèvre et le chou dans la crise haïtienne . Le bureau de presse de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince a mis un bémol aux menaces des sanctions brandies cette semaine par le représentant de l’administration Clinton auprès de l’Organisation des Etats Américians.L’ambassade américaine soutient qu’en dépit du refus du gouvernement de Port-au-Prince de revenir sur les résultats des législatives, il n’est pas question d’imposer des sanctions contre Haïti.Dans un communiqué de presse daté du 8 septembre, l’ambassade des Etats-Unis rectifie certains points, et mentionne notamment que «Plusieurs articles publiés dans la presse haïtienne et américaine prétendent que le gouvernement américain aurait supprimé les fonds alloués à la réalisation des élections présidentielles d’Haïti programmées pour le 26 novembre 2000, et que ceci constitue des « sanctions décidées par le gouvernement des Etats-Unis. » Le communiqué poursuit que « ces assertions sont basées sur une mésinterprétation. Le gouvernement des Etats-Unis n’a aucune intention d’appliquer des sanctions ou d’autres mesures contre Haïti qui pourraient faire du tort ou contribuer aux souffrances du peuple haïtien.(…) Néanmoins, souligne ce communiqué, « l’assistance américaine en grande partie, sera canalisée à travers les organisations privées et non-gouvernementales ». Cette rectification survient deux jours après la publication d’un article paru dans le Miami Herald et rapporté par la presse haïtienne, qui mentionnait que « Le mardi 5 septembre, les Etats Unis avaient formellement menacés le gouvernement de sanctions, si les résultats des élections n’étaient pas corrigés ». Dans cet article du Miami Herald publié le mercredi 6 septembre, un membre de l’administration Clinton s’était exprimé sur la crise haïtienne et soulignait que le 5 septembre, à la tribune de l’OEA, les Etats Unis avaient formellement menacés le gouvernement de sanctions, si les résultats des élections n’étaient pas corrigés. Le mercredi 6 septembre, un officiel de haut rang de l’administration Clinton avait réaffirmé au Miami Herald, que le gouvernement Lavalas empruntait une très mauvaise voix. Cet officiel avait dénoncé le caractère unilatéral de la décision relative à l’installation du parlement. « Le gouvernement Lavalas pose des actes de ce type assez fréquemment, il avancent de faits accomplis en faits accomplis. L’entrée en fonction du parlement représente la dernière et la plus sérieuse étape dans cette politique.Le Miami Herald rappellait pour terminer, que le gouvernement américain et la plupart des membres de la communauté internationale avaient clairement indiqué qu’ils ne reconnaîtraient pas le nouveau parlement.

Publicité