L’ancien secrétaire d’état à la sécurité publique, ancien ministre de l’intérieur et expert de longue date en questions de sécurité, Réginald Delva est une voix qui compte en Haïti lorsque l’on parle de criminalité. Aujourd’hui, alors que le pays fait face à la plus importante vague de kidnapping depuis 2006, il s’interroge sur l’efficacité des décisions prises par les responsables pour y mettre fin :
« Une accalmie a été observée lorsque le premier ministre a décidé d’interdire la teintes des vitres des véhicules. Cette décision était peut-être justifiée, mais elle n’a pas porté tous ses fruits, faute d’une présence policière suffisante dans les rues. » estime-t-il.
L’ancien officier des forces armées d’Haïti réclame une plus grande présence de la police routière dans les rues et plus de réactivité de la part de la brigade d’intervention motorisée. Un changement imposé par les nouvelles pratiques des kidnappeurs, qui agissent et repartent aussi vite qu’ils sont arrivés.
« Il faut adopter de nouvelles méthodes pour les points fixes, le déploiement et les patrouilles de manière à pouvoir intervenir en moins de 10 minutes, si le besoin s’en fait sentir. »
Réginald Delva qui prône une plus grande réactivité à tous les niveaux, juge aussi qu’il est aussi grand temps que les responsables de l’institution policière se montrent plus réceptifs aux avertissements des experts et aux expériences chèrement acquises à l’époque de l’opération Bagdad.
Les solutions existent, il suffit de les mettre en application, insiste l’ancien secrétaire d’état à la sécurité publique.
AL/Radio Métropole