Remise symbolique d’armes à Cité Soleil

Quatre (4) chefs de bandes armées à Cité Soleil ont choisi de déposer les armes,le mercredi 17 mars 2004. Il s’agit de Robenson Thomas(labanyè),Emmanuel Wilmain (Dread Wilmain),Amaral Duclonat et Billy président,ainsi connu. Une soixantaine d’armes de tout calibre,entre autres,M 1,Fusils,Galil et pistolets de calibre de 38 et de 9 mm ont été remises aux responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH) en présence des représenatnts de la Force Multinationale et des membres de l’Organisation des Etats Américains(OEA). Pour deux d’entre les quatre chefs de bandes,c’est un geste symbolique.Robenson Thomas et Billy Président expriment le vœu que le sang cesse de couler dans la Cité. Ces deux têtes d’affiche des bandes armées au sein du plus grand bidonville du pays qui ont sévèrement critiqué l’ancien président Aristide réclament un changement dans les conditions de vie des habitants de Cité Soleil où la misère,le chômage et la faim s’entrecroisent.Robenson Thomas et Billy président exhortent le nouveau gouvernement provisoire à se pencher sur le sort des quartiers défavorisés de la Cité. Ils disent vouloir la paix, la reprise des activités à l’hôpital Sainte Catherine et la construction d’établissements scolaires pour donner une nouvelle image aux habitants de Cité Soleil.Tout en appréciant le geste qu’il considère,lui aussi,comme symbolique,le nouveau directeur général a.i., Léon Charles, de la Police Nationale annonce que l’Institution va continuer à travailler avec les chefs de bandes en vue de poursuivre le processus de désarmement dans les quartiers de Cité Soleil. La cérémonie s’est déroulée au port de Cité Soleil sur fond d’ambiance de protestation de la part de certains partisans du président déchu,Jean Bertrand Aristide réclamant son retour au pouvoir.Ces derniers ont pris à partie des soldats français en agitant le dossier de la restitution de la dette de l’Indépendance. Les dirigeants de « Baz Lapè » de la zone de « Bois Neuf » remercient le sénateur Dany Toussaint qui les a convaincus de remettre les armes aux autorités. James Lafleur qui dirige cette organisation en profite pour réclamer un meilleur traitement pour les habitants de Cité Soleil, le bidonville de plus de 300 mille âmes.

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