René Préval sollicite l’appui de la France pour ses programmes prioritaires

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Le président haïtien a déclaré à la presse à l’issue de sa rencontre avec le président français Jacques Chirac que « la réforme judiciaire » était « l’essentiel en ce qui concerne le banditisme, en ce qui concerne la garantie des investissements ». « La justice est le dernier carré de résistance de ceux qui ne veulent pas la normalisation », a-t-il affirmé. M. Préval a été reçu pendant une heure à l’Elysée par M. Chirac, qui lui a confirmé « tout le soutien de la France dans ce moment exceptionnel d’espoir pour Haïti et le peuple haïtien » après les élections, a déclaré le porte-parole de l’Elysée Jérôme Bonnafont. René Préval a indiqué avoir parlé du rôle de la gendarmerie, en complément de la police à Haïti. Sur ce point, il devait discuter d’une coopération technique avec la France, lors d’un entretien vendredi avec la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie. Le président haïtien, a estimé qu’il existait entre Port-au-Prince et Paris « des liens économiques forts, des liens culturels forts » qu’il fallait encore « aviver ». Concernant l’annulation de la dette bilatérale de 50 millions d’euros, sur une dette globale haïtienne de 1,3 milliard de dollars M. Préval a déclaré en discuter « pas seulement avec la France mais aussi avec d’autres pays, avec les institutions financières internationales ». La France fournit environ 25% de l’aide apportée par l’Union européenne à ce pays, le plus pauvre du continent américain, et une aide bilatérale annuelle de 7 à 8 millions d’euros. Notons que la ministre déléguée à la coopération, Brigitte Girardin, à l’occasion du dîner offert en l’honneur du président René Préval hier avait réaffirmé la détermination de la France à aider au rétablissement de la stabilité en Haïti. » la France est déterminée à vous apporter tout le soutien possible pour vous aider dans la tâche immense qui vous attend ». »Je ne doute pas que nos entreprises, dès que l’amélioration constatée en matière de sécurité apparaîtra consolidée, apporteront, leur contribution à l’investissement privé qui constitue l’une de vos priorités et sans lequel il n’y aura ni développement durable, ni solution aux problèmes sociaux que j’évoquais précédemment » a précisé la ministre déléguée à la coopération.

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