Trafic illicite de la drogue: Jean Bertrand Aristide dans le collimateur de la justice américaine

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Le Président déchu haïtien Jean Bertrand Aristide fait actuellement l’objet d’une enquête des autorités fédérales américaines autour de son implication présumée dans le trafic de la drogue et le blanchiement d’argent, a révélé le Miami Hérald de dimanche dernier. Le quotidien de la Floride rappelle les enquêtes qui avaient conduit à l’arrestation d’une vingtaine de trafiquants, pour la plupart, d’anciens officiers de la Police haïtienne et des politiciens de haut rang proches de M. Aristide.Citant des sources judiciaires, le Miami Hérald indique que Jean Bertrand Aristide est actuellement « l’élément clé » dans l’enquête en cours. Toutefois, l’ancien chef d’Etat haïtien n’a pas encore été formellement accusé, précise le journal américain.Les allégations contre Jean Bertrand Aristide viennent de différentes sources mais l’évidence n’a pas encore atteint le niveau requis pour ouvrir officiellement un dossier contre lui notamment en raison de difficultés rencontrées à propos des documents financiers, poursuit le Miami Hérald. Le quotidien américain citant des interviews réalisées avec des responsables sur le dossier d’Aristide note que « l’ex-Président a été au centre du narco-trafic et du blanchiement d’argent en Haïti ».Selon certains anciens officiels haïtiens qui coopèrent avec la justice américaine au lendemain de son élection en 2001. L’ex-Président Aristide s’est réuni à Tabarre ( commune de Port-au-Prince) avec le chef de la Police, le directeur départemental de la Police, deux de ses conseillers en matière de sécurité pour mettre en place un système pour faire pression sur les trafiquants colombiens pour que ces derniers financent certaines activités du pouvoir lavalas. Selon le Miami Hérald, M. Aristide a reçu des centaines de milliers de dollars des mains des trafiquants de drogue dans sa résidence de Tabarre en échange de sa complaisance. Le journal de la Floride rappelle les déclarations faites par Jacques Kétant qui affirme avoir délivré chez Aristide une valise contenant 500,000 dollara américains. Sur la demande d’Aristide, il avait mis le code secrêt 7-7-7 chiffre favori de l’ancien Président haïtien pour ouvrir la valise et retirer l’argent.Les trafiquants avaient également remis à Aristide 200,000 dollars pour l’achat d’un hélicoptère en 2002. Toutefois, note le Miami Hérald, le Président Aristide a préféré loué un appareil sur la base de Biscayne en utilisant l’argent du trésor public tout en empochant les 200,000 dollars des trafiquants.Selon le Miami Hérald, les trafiquants ont aussi dépensé beaucoup d’argent dans la réalisation du Carnaval haïtien 2002. Ils ont aussi contribué à l’achat d’armes et de minutions pour la police et les chimères lavalas qui allaient persécuté et attaqué les partis politiques opposés au régime d’Aristide (2001-2004). Dans cet article, le Miami Hérald révèle que les enquêteurs sont à la recherche d’autres documents notamment des comptes bancaires avant d’introduire l’accusation contre Aristide devant un tribunal de Miami. Le quotidien de la Floride fait remarquer que, selon la loi américaine, Jean Bertrand Aristide peut faire l’objet d’une accusation formelle seulement pour avoir reçu de l’argent des trafiquants en vue de faciliter l’écoulement de forte quantité de cocaine aux Etats-Unis. Les tribunaux américains n’ont pas à prouver « le fait qu’Aristide était directement impliqué dans le trafic de cocaïne », explique le quotidien de la Floride. « Si Aristide est officiellement accusé par les tribunaux américains, la menace de son extradition aux Etats-Unis pourrait mettre un bémol à l’opération retour, affirment des observateurs cités par le Miami Hérald.

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