Plus de deux mois après l’arrivée des premières troupes kényanes, les efforts internationaux pour restaurer la sécurité en Haïti peinent à porter leurs fruits. Ce jeudi 12 septembre 2024, une délégation caribéenne composée de 22 policiers jamaïcains et 2 béliziens a débarqué à Port-au-Prince pour renforcer la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). Leur mission : appuyer les troupes déjà présentes et prêter main-forte à la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre l’insécurité grandissante.
Malgré ces déploiements successifs, les résultats escomptés tardent à se concrétiser. Jusqu’à présent, aucun des territoires sous contrôle des gangs n’a été repris par les forces de l’ordre, et les zones rouges continuent de s’étendre. Le chef de la mission, Godfrey Otunge, a précisé que ces renforts viennent accroître la capacité d’action des troupes sur place, tout en annonçant l’arrivée prochaine d’autres soldats pour compléter le dispositif.
Cependant, face à la persistance de l’insécurité, la question se pose : que peut-on réellement espérer de ces 24 nouveaux membres de la force multinationale ? Si leur arrivée est symbolique et bienvenue, de nombreux observateurs estiment que les moyens déployés jusqu’à présent sont insuffisants pour renverser la situation. De plus, la mission fait face à une grave crise de financement.
La mission, tout en renouvelant son engagement à soutenir la PNH, admet que le chemin vers la restauration de l’ordre est encore long et semé d’embûches. Alors que les attentes de la population et de la communauté internationale sont grandes, l’efficacité de ces renforts sera scrutée dans les semaines à venir.
Marvens Pierre