Renouvellement du CBTPA : une chance pour Haïti

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Le renouvellement mercredi, par le sénat américain de la loi sur le partenariat commercial du bassin des Caraïbes (CBTPA en anglais) jusqu’en 2030 est une bonne nouvelle pour le secteur haïtien du textile. Le vice-président de l’Association des Industries d’Haïti, Clifford Apaid a exprimé sa satisfaction à ce propos, ce vendredi, pendant le journal du matin de Radio Métropole. 30% du travail réalisé dans le domaine des textiles dans les usines haïtiennes bénéficie déjà de ce dispositif, qui prévoit des franchises douanières pour l’entrée sur le territoire aux Etat-Unis, de vêtements confectionnés dans la région, principalement avec du coton américain, a-t-il révélé. « Actuellement les Etats-unis sont en train de rapatrier une partie du travail de sous-traitance textile vers des pays qui leurs sont proches. Le renouvellement du CBTPA, renforce l’attractivité d’Haïti dans ce domaine » explique le responsable de l’entreprise Cleveland. L’objectif du CBTPA signé en 2000, par le président Bill Clinton, est de stimuler le développement de l’industrie textile et l’intégration commerciale du bassin de la Caraïbe en accordant des avantages à des vêtements fabriqués dans la région à partir de fils américains. Ce partenariat distinct de la loi Hope, a déjà permis de créer 55 mille emplois en Haïti, qui ont généré 1 milliard de dollars de recette fiscale pour l’état haïtien précise pour sa part Hervé Denis, l’ambassadeur haïtien à Washington qui vient de participer aux négociations sur le renouvellement du dispositif. Invité, ce vendredi, à la rubrique le Point, le diplomate a fait remarqué que la zone de Caracol, où se concentre une grande partie de l’activité textile générée par le CBTPA, est particulièrement calme d’un point de vue social, du fait des créations d’emploi et de la richesse générée. Il est tout à fait possible d’atteindre un total de 300 000 emplois qui généreraient 10 milliards de dollars de recettes dans le secteur de la sous-traitance textile, en Haïti, selon l’ambassadeur Hervé Denis, à condition que les acteurs politiques comprennent qu’ils ont tout à gagner en ne perturbant pas l’activité économique, insiste-t-il. Notons toutefois, que le texte de la loi sur le partenariat commercial des Caraïbes doit encore être signé par le président Donald Trump afin que ce renouvellement devienne effectif. AL / radio Métropole Haïti

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