Prévoir un budget de 254,7 milliards de gourdes dans une économie en contraction, c’est faire preuve d’optimisme, selon Kesner Pharel qui intervenait ce vendredi, pendant le journal du matin de Radio Métropole. Un budget trop optimiste et assis sur la detteL’économiste se montre également surpris du fait que les ressources domestiques, prévues au sein du budget ne couvrent même pas les dépenses de fonctionnement de l’état. « Pour assurer son fonctionnement, l’état va devoir emprunter soit auprès de la BRH (37,1 milliards de gourdes), soit auprès d’institutions privées, (16,4 milliards), ce qui est inquiétant dans le contexte actuel où les apports extérieurs vont baisser par rapport à l’an passé» note-t-il. D’autre part, l’économiste constate aussi une explosion du service de la dette à 49,1 milliard de gourdes. Un fait extrêmement inquiétant, selon lui. Même son de cloche du côté du professeur Thomas Lalime : « Comment croire que la DGI et la Douane vont collecter plus de recettes dans un contexte de dépression économique et de forte baisse de la gourde ? Aucun indicateur ne permet d’être optimiste pour le prochain exercice fiscal » Jeudi, pendant le grand journal du soir de Radio Métropole, l’économiste a rappelé que dans le domaine de la prévision budgétaire, il vaut mieux rester prudent, en règle générale, car les projections se révèlent souvent fausses, surtout si elles sont optimistes. AL / radio Métropole Haïti
Un budget 2020-2021 optimiste et assis sur la dette
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