Les élèves n’ont pas repris le chemin de l’école en grand nombre, le lundi 2 septembre 2002, comme l’avait souhaité le ministère de l’Education Nationale. Les parents n’arrivent pas à faire face aux obligations scolaires en raison de la grave crise économique qui frappe le pays, d’autant plus que les frais de scolarité ont augmenté considérablement cette année dans la plupart des écoles privées. Pour une première journée de classe, une bonne partie des écoles congréganistes étaient toujours en chantier et sur la barrière de plusieurs établissements privés de la capitale un écriteau indiquant que la rentrée se fera plutôt le 9 septembre 2002. La plupart des établissements publics ont gardé leurs portes fermées, les plus importants comme le lycée Marie-Jeanne et celui des Jeunes-Filles sont toujours occupés par les correcteurs du baccalauréat. Rares sont les écoles qui ont pu réunir un nombre suffisant d’élèves. Depuis plus de dix ans, la rentrée des classes s’effectue sur fonds de crise économique. Mais cette année, elle s’est aggravée en raison de l’inflation sans cesse galopante. Une situation dénoncée par les parents qui avaient gagné les rues de Port-au-Prince pour faire entendre leur voix. La ministre de l’Education Nationale, Myrtho Célestin Saurel, qui dit avoir écouté ces cris de souffrance a promis d’intervenir dans la concertation pour pallier ce problème. Par ailleurs, les élèves du Centre d’Etudes Secondaires sont aux abois, la justice a apposé, le lundi 2 septembre 2002, des scellés sur les portes de cet établissement scolaire en raison d’un conflit qui oppose les héritiers Riché Pompilus et Claude. Selon l’un des responsables de l’établissement, Serge Guy Pompilus, les héritiers Riché souhaitent se retirer et réclament 250 mille dollars américains en échange. M. Pompilus soutient que l’établissement n’est pas en mesure de satisfaire les revendications des héritiers Riché et fait appel à la médiation du ministère de l’Education Nationale.
Rentrée scolaire difficile à Port-au-Prince en raison de la grave crise économique
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