Reporters Sans Frontières va trainer le président Aristide devant une Cour internationale de justice

226

Le chef de l’Etat haïtien, Jean Bertrand Aristide ,qui figure sur la liste des 38 prédateurs de la presse de l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) sera bientôt cité à comparaitre par devant la Cour Pénale Internationale pour violations des droits humains. Le secrétaire général de Reporters Sans Frontières, Robert Ménard, en a fait l’annonce aux journalistes haïtiens en exil en France depuis les violents évènements du 17 décembre 2001. M. Ménard a indiqué qu’il va tout faire pour introduire le cas du président Aristide devant cette Cour qui sera constituée en juillet. Dans son bilan annuel sur le fonctionnement de la presse dans le monde, RSF a dressé un tableau sombre de la situation de la liberté de la presse en Haïti. Selon ce rapport, l’année 2001 a été marquée par une nette dégradation de la situation de la liberté de la presse. Deux (2) journalistes ( Jean Léopold Dominique , 3 avril 2000 – Brignol Lindor , 3 décembre 2001) ont été assassinés en l’espace de deux ans et une vingtaine d’autres ont été contraints de quitter le pays alors que plus d’une cinquntaine font l’objet de menaces où vivent dans le maquis. Le document rappelle également que plusieurs stations de radio ont été saccagées ou contraintes de cesser d’émettre. Haïti fait partie des pays où il est le plus dangereux et le plus difficile d’exercer le métier de journaliste, indique le secrétaire général de Reporters Sans Frontières. La situation de la presse haïtienne aujourd’hui est classée parmi les plus préoccupantes dans le monde, poursuit Robert Ménard . Le pays est sur la liste rouge , déplore M. Ménard qui croit que le président Jean Bertrand Aristide n’a pas volé sa place dans le rang des prédateurs de la liberté de la presse.

Publicité