Le gouvernement Lavalas obtient une très mauvaise note du Département d’Etat Américains dans le cadre de la publication de son rapport sur les Droits Humains. Dans ce document dont un exemplaire a été remis, le mercredi 2 avril 2003, aux représentants des organisations de défense des Droits Humains lors d’une cérémonie au Bureau des Affaires Publiques de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, les officiels américains mettent l’accent sur les violences perpétrées par des membres de la Police Nationale d’Haïti contre des citoyens ces derniers mois. Selon une note du service d’information de la représentation américaine citant le rapport , “les efforts du gouvernement haitien dans le cadre des droits humains font défaut. Le rapport met l’emphase sur les abus perpétrés par des officiels haitiens, sur l’impunité qui sévit dans le pays, et sur l’échec des procédures judiciaires haitiennes”. Le communiqué de presse pousuit que “ le rapport qui couvre l’année 2002 souligne plusieurs défaillances très inquiétantes dont: l’implication des responsables civils et politiques dans certains abus de droits humains, l’impunité légale et l’inobservation des procédures judiciaires. Il prend note également des rapports crédibles de meurtres extrajudiciaires perpétrés par des membres de la Police Nationale d’Haiti. En outre, il signale que dans beaucoup de cas, des officiels de la police et des responsables judiciaires ne respectent pas les lois, et n’engagent pas de poursuites judiciaires à l’encontre des contrevenants. L’incapacité du gouvernement de procéder à l’arrestation d’Amiot Métayer en est un exemple. Par ailleurs, le système judiciaire n’est toujours pas parvenu à traduire en justice les responsables des assassinats des journalistes Jean Dominique et Brignol Lindor”. A l’occasion de la présentation du document dont copie a été communiquée au gouvernement haitien le lundi 31 mars, Madame Dana Banks, chargée du dossier des Droits Humains à l’ambassade américaine a souligné la nécessité pour les autorités de Port-au-Prince de respecter les Droits de l’homme. Pour sa part ,le Directeur du Centre Oecuménique des Droits Humains , Jean Claude Bajeux , a admis que la situation est préoccupante en ce qui concerne le respect des Droits de l’Homme. M. Bajeux dénonce notamment la formule “zéro tolérance” qui avait été soutenue par le président Jean Bertrand Aristide. Le responsable du Centre Oecuménique des Droits de l’Homme a rappelé aux violateurs l’existence de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Respect des droits de l’homme : mauvaise performance du Pouvoir Lavalas, selon Washington
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