Respect et Greh réclament l’application des prescrits relatifs à l’amendement de la constitution

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Des chefs de file de plusieurs formations politiques telles Respect et GREH se déclarent opposé à la proposition du chef de l’état de réaliser une grande réforme constitutionnelle. L’ancien candidat à la présidence, Charles Henry Baker, soutient que les élus, y compris le chef de l’état, sont tenus de respecter la constitution comme ils avaient promis de le faire lors des cérémonies d’investiture. » Je vais douter de la sincérité et de la bonne foi du chef de l’état, parce que s’il ne respecte pas son serment sur la constitution, peut être qu’il peut faire n’importe quoi », ajoute t-il. Cependant le chef de file de Respect estime qu’il faut apporter des modifications dans la constitution, mais réclame pour cela l’application de la procédure constitutionnelle. » Si quelqu’un s’octroi le droit de faire ce qu’il veut, il devient un dictateur », déclare M. Baker qui rejette l’idée d’impliquer des experts étrangers dans l’élaboration de la loi mère. Charles Henry Baker estime qu’il n’y a pas urgence pour amender la constitution rappelant que le chef de l’état lors de son premier mandat n’avait pas formulé une proposition d’amendement. De son coté, le principal dirigeant du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (Greh), Himler Rébu, argue que plusieurs articles de la constitution méritent d’être amender, mais réclame le respect de la procédure constitutionnelle. Selon M. Rébu, la constitution doit responsabiliser le chef de l’état puisqu’il a été élu par le peuple.Il croit que le président de la république devrait avoir la possibilité de renvoyer le premier ministre et de cumuler deux mandats consécutifs. Cependant Himler Rébu soutient que ce gouvernement souffre d’un déficit de confiance et précise que l’exécutif devrait de préférence s’attaquer aux dossiers urgents. » Les modifications de la constitution ne doivent pas être réalisées dans le désordre ou dans un climat de suspicion », ajoute t-il. Le leader du Greh critique l’idée de participation d’experts étrangers dans une commission de réforme de la constitution. » Il faut cesser de considérer les haïtiens comme des enfants qui ont besoin de leçon », argue t-il.

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