Restitution de la dette de l’Indépendance : Paris sera officiellement touché de la question ce 5 juin

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Le gouvernement annonce le dépôt officiel du dossier de la restitution aux autorités françaises , ce jeudi 5 juin 2003 , à Paris . Le Pouvoir Lavals a bon espoir dans le succès de sa requête en dépit de la position de rejet exprimée par la France avec fermeté . Pour avoir gain de cause , les autorités haitiennes se déclarent flexibles sur le montant de plus de 21 milliars de dollars . Depuis que Jean Bertrand Aristide eut à formuler la demande de restitution voilà tantôt deux (2) mois, le dossier est élevé au rang des priorités gouvernementales. Une commission ministerielle est formée, un cabinet d’avocats travaille déjà sur le dossier des 21 milliads de dollars américains , la somme que Lavalas dit attendre pour faire développer le pays. La mobilisation ,depuis la déclaration du 7 avril , se fait sur tous les fronts : spots à la radio, manifestations d’Organisations Populaires (OP) , interventions répétées dans la presse , slogans sous forme d’affiche et d’autocollant, mobilisation en Haiti , démarches officielles en France. A ce sujet , Anthony Dessources, conseiller du Président Aristide indique que les autorités françaises doivent être touchées officiellement de la question ce jeudi . Malgré les réponses sans équivoque des plus hautes autorités de France à commencer par le Président Jacques Chirac sur la question de la restitution, le Pouvoir en place espère quand même arriver à une entente avec l’Etat français. Pour cela, le gouvernement haitien se dit disposé à faire des concessions, par exemple un rabais sur les 21 milliards. Anthony Dessources estime que les techniciens français peuvent calculer la dette à hauteur de 15 milliards et fait savoir que la Présidence serait prête à en discuter . Dans les faits, Lavalas veut à tout prix éviter de traîner la France par devant les tribunaux. En ce sens, l’agronome Dessources indique que la voie diplomatique à la priorité . Mais du coté français, on ne semble pas trop intéressé à entamer des discussions sur la question . Après le Quai d’Orsay (Ministère des Affaires Etrangères), le Président Chirac a catégoriquement refusé d’en debattre avec le gouvernement de Jean Betrand Aristide.Toutefois, Lavalas reste confiant, et soutient qu’il faut les 21 milliards pour mettre Haiti sur son trente et un .

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