Le retour à la vie civile des 300 militaires démobilisés du Nord, le dimanche 13 mars 2005, ne fait pas l’unanimité au sein des anciens membres de l’Armée actifs en plusieurs points du territoire. Les ex-militaires présents dans la ville des Cayes ( sud du pays) désapprouvent le comportement de leurs frères d’armes. Pour les anciens membres des FADH dans le Sud, cette décision ne va pas servir la cause du retour des Forces armées d’Haïti. Toutefois, ce groupe de militaires n’écarte pas la possibilité de discuter avec le gouvernement de transition de l’avenir de l’armée dissoute en 1995 par l’ex-président Jean Bertrand Aristide. Le gouvernement de transition fait valoir qu’il n’a pas le mandat de rétablir et souligne que cette tâche incombe à la prochaine administration issue des élections générales de la fin d’année. Pendant ce temps, des organisations de défense des droits humains au Cap-Haïtien saluent la décision prise par les militaires démobilisés de réintégrer la vie civile. Ces organisations des droits humains demandent au gouvernement de profiter de cette conjoncture pour faire avancer le processus de désarmement. Elles souhaitent aussi que les autres groupes qui opèrent à travers le pays fassent de même. Le Directeur du Centre Oecuménique des droits humains juge positive la décision prise par les militaires du Nord de réintégrer la vie civile. Jean Claude Bajeux croit qu’il était temps qu’on mette un terme à cette situation. Par ailleurs, le responsable du Centre Œcuménique des droits humains demande à Minustah d’agir contre les chimères lavalas qui continuent de défier les autorités de l’Etat à la capitale. Jean Claude Bajeux pense que les groupes armés devraient suivre l’exemple des militaires démobilisés du Nord.
Retour à la vie civile : Les ex-militaires divisés sur la décision prise par leurs frères d’armes du Nord
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