Des milliers de déplacés affluent vers l’île de La Gonâve. De nombreux habitants de l’Arcahaie, de Cabaret, de Luly et de Williamson, au nord de la capitale, fuient vers La Gonâve sous la menace des gangs de Canaan. Dans le même temps, des centaines d’habitants de Léogâne et de Gressier, au sud de la capitale, fuient également, redoutant une offensive des bandits du Village de Dieu.
Le maire d’Anse-à-Galets, M. Ernso Louissaint, craint une grave crise humanitaire. Il souligne que les Gonaviens ne peuvent plus s’approvisionner en raison de l’exode des habitants de Pont Sondé, de l’Arcahaie et de Léogâne. Il préconise l’établissement d’un couloir humanitaire par les gardes-côtes pour éviter une catastrophe.
Les autorités locales n’ont pas de statistiques précises sur le nombre de déplacés présents sur l’île de La Gonâve, mais les arrivées continuent d’augmenter au fur et à mesure que des personnes cherchent refuge et sécurité. Les autorités ne disposent d’aucun moyen pour surveiller l’arrivée des déplacés qui transitent par les multiples ports privés de l’île.
Le maire appelle les autorités gouvernementales à renforcer les dispositifs de sécurité. Il n’a pas révélé le nombre de policiers en poste sur l’île, mais a indiqué que leur véhicule de service est en panne.
LLM / Radio Métropole Haïti