Des organisations de défense des droits humains alertent sur le risque d’une grave épidémie de tuberculose dans les sites d’hébergement de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Au moins un cas de décès a été recensé sur l’un des sites, explique le responsable de la POHDH, M. Alermy Piervilus.
Il s’agit d’une épée de damoclès sur la tête des résidents ainsi que des étrangers se trouvant en Haïti.
De nombreux tuberculeux, regroupés dans les 15 sites d’hébergement, ne bénéficient d’aucun suivi adéquat. Il s’agit vraisemblablement de la conséquence de la fermeture du sanatorium, en raison de l’assaut des gangs dans le quartier de Carrefour feuilles.
Les malades avaient été contraints de fuir en se mélangeant avec la population. La promiscuité et l’insalubrité dans les sites d’hébergement sont des facteurs aggravants.
M. Piervilus a révélé que de nombreux déplacés refusent de prendre les médicaments à leur disposition arguant de l’insuffisance de nourriture. Outre une épidémie de tuberculose les responsables des organismes de défense des droits humains redoutent d’autres maladies en raison de l’insalubrité et de l’absence de sanitaires.
Plus de 6000 personnes sont entassées dans le centre du lycée Marie Jeanne dont la moitié sont des enfants.
De plus les cas de viol ont augmenté de manière considérable. De nombreux adolescentes, victimes de violences sexuelles, sont enceintes, explique t-il.
LLM / radio Métropole Haïti
Risque d’une épidémie de tuberculose à Port-au-Prince
Publicité