Samuel Madistin assure que les mandats contre les avocats étaient illégaux

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Le juriste Samuel Madistin dénonce l’illégalité des mandats d’amener émis à l’encontre du bâtonnier et de 4 autres avocats par l’ex commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.Francisco René, accuse les juristes d’outrage à magistrat, d’association de malfaiteurs et d’outrage publique à la pudeur. D’après M. Madistin l’outrage à un magistrat peut être constaté quand le juge est en siège ou exerce une activité liée à son statut.Il ne peut y avoir d’outrage en l’absence d’un magistrat dit-il, précisant que le magistrat concerné ne peut se saisir lui même du dossier et être ainsi juge et parti.Il devrait porter plainte et remettre le dossier a un substitut, insiste le juriste. Dans le même temps, M. Madistin dénonce l’illégalité d’un mandat pour motif d’association de malfaiteurs.Seul le juge instructeur peut émettre un tel mandat, dit-il rappelant que le commissaire du gouvernement ne peut décerner un mandat qu’uniquement en cas de flagrant délit. Dénonçant l’ex chef du Parquet comme un personnage conflictuel, M. Madistin a révélé que 20 des 22 substituts avaient récemment demandé au ministre de limoger M. René.Samuel Madistin s’indigne que l’ex commissaire du gouvernement ait décerné un mandat d’amener contre le bâtonnier qui est le premier des avocats.Il ne respecte pas le principe de la séparation des trois fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement de la justice, déplore M. Madistin. Interrogé sur les conséquences néfastes de la grève pour les justiciable, M. Madistin a fait valoir qu’il revient a l’Etat de garantir la permanence de la justice.Depuis le début de la grève des avocats de Port-au-Prince, l’appareil judiciaire est paralysé dans la plus grande juridiction du pays.Même le tribunal traitant les dossiers urgents, Tribunal des Référés ne fonctionne pas, déplore M. Madistin. LLM / radio Métropole Haïti

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