
24,507 ressortissants haïtiens ont bénéficié en 2013 de soins gratuits de santé à l’hôpital universitaire José Maria Cabral y Baez de Santiago, seconde ville de la République dominicaine, ce qui représente une lourde charge pour ce centre hospitalier.En 48 heures seulement, cette semaine, 26 bébés – 14 de sexe féminin et 12 de sexe masculin – y sont nés de mères haïtiennes, selon les responsables de cet hôpital. »Beaucoup de mères haïtiennes vivant en Haïti et en République dominicaine viennent à ce centre hospitalier pour accoucher de leurs bébés.Ce qui représente une lourde charge financière pour l’hôpital, mais rassure son porte-parole, « aucun étranger n’est privé de soins médicaux quand il s’agit de problèmes de santé ».Trois millions de personnes, soit 40% de la population haïtienne, n’onttoujours pas accès aux soins de santé.La mortalité maternelle est une des plus élevées au monde : 630 femmes décédées pour 100,000 naissances, à cause de l’hémorragie (29%), de l’éclampsie (26%) au moment de l’accouchement et les avortements (13%).Ceci est du au faible taux (à peu près de 15%) des femmes ayant accès aux services de santé et accouchant dans les centres de santé d’une part et aux conséquences des avortements clandestins d’autre part. »La couverture sanitaire devrait passer de 60 à 75% au moins », a reconnu une source proche du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP).Le système sanitaire haïtien, déjà faible, a pris un gros coup avec le tremblement de terre de janvier 2010, d’après l’UNICEF.Beaucoup d’infrastructures ont été endommagées, dont l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) le plus grand centre hospitalier du pays. Dans les provinces, la situation n’est pas meilleure et beaucoup de communes n’ont pas un centre hospitalier capable de les offrir des services de base. Dans la zone frontalière l’infrastructure sanitaire est quasi inexistante ou non non fonctionnelle, ce qui se traduit par une affluence au niveau des centres hospitaliers de la République dominicaine.HA/radio Métropole Haïti Source : Diario Libre