L’opposition remet dans la balance des négociations les élections du 21 mai et du 26 novembre 2000

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La Convergence Démocratique revient sur sa position de ne plus contester l’élection présidentielle du 26 novembre. L’opposition soutient que les prochaines discussions doivent inclure le processus électoral de l’an 2000. La Convergence se base sur les évènements de juillet et de décembre 2001 et sur la corruption qui entoure la gestion de lavalas pour asseoir sa position. Les derniers évènements qui ont marqué la scène politique, ceux du 28 juillet et du 17 décembre 2001, ramènent la Convergence à la case départ, autrement dit, l’option zéro refait surface. Le porte-parole de la principale coalition de l’opposition, Paul Denis, affirme que tout devient négociable. Quoique Paul Denis pense que les chances de discussions avec lavalas s’amenuisent de jour en jour, le porte-parole de la Convergence démocratique dit s’en tenir à la résolution de l’Organisation des Etats Américains (OEA) qui plaide pour la création d’un climat de sécurité avant la reprise des négociations .Dans cette résolution adoptée le 15 janvier dernier, l’OEA qui joue le rôle de médiateur dans la crise haïtienne avait fait part de sa vive préoccupation par rapport à la détérioration du climat politique et réclamé une enquête indépendante et approfondie sur les évènements du 17 décembre 2001 caractérisés par une attaque contre le Palais National et l’incendie des locaux des principauux partis de l’opposition. Les propos tenus par le sénateur Dany Toussaint selon lesquels les parlementaires devraient démissionner de façon collective pour faciliter un déblocage de la crise font écho au sein de la Convergence ou du moins sont bien accueilli par l’opposition. « C’est une parole de raison », s’enorgueillit le porte-parole de la Convergence Démocratique qui indique que l’opposition privilégie aujourd’hui la thèse transition ou tout simplement passation de pouvoir. L’ambassadeur américain à Port-au-Prince, Brian Dean Curran, avait en début de semaine appelé à un compromis politique pour sortir de l’impasse née des élections législatives et locales de mai 2000. L’Union Européenne, le jeudi 24 janvier, a rappelé que la reprise de son aide à Haïti est conditionnée par la conclusion d’un accord politique. Le président Aristide a récemment lancé un nouvel appel au dialogue à l’opposition qui, elle, demande des actes concrèts de la part du chef de l’Etat.

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