L’Organisation des Etats Américains ne prévoit pas de mettre sur pied une Commission permanente d’appui à la Démocratie et aux Droits Humains en Haïti. L’Organisation régionale a adopté une résolution en quatre points. D’abord, l’OEA se dit convaincue que les problèmes soulevés par les élections du 21 mai non encore résolus constituent un facteur de blocage essentiel dans toute démarche visant le renforcement de la Démocratie et le respect des Droits Humains. Dans le deuxième point, la résolution amende la demande produite par Haïti pour établir la Commission permanente. Des consultations nécessaires doivent être entreprises par le Secrétaire Général de l’OEA avec le gouvernement haïtien et d’autres secteurs de la vie politique et la Société Civile. Dans le troisième point de la résolution, il est fait état de la nécessité pour le Secrétaire Général de l’Organisation régionale de présenter un rapport au Conseil Permanent sur les consultations. Et une résolution en ce sens devra être soumise Secretaire Général des Nations-Unies et à la présidence de l’Union Européenne. S’exprimant au micro de la Voix de l’Amérique, l’Amabassadeur du Canada à l’OEA, Peter Beam a déclaré : « Le gouvernement de Port-au-Prince devra répondre à bien des questions avant de créer la Commission qu’il a sollicité. Le représentant adjoint permanent des Etats-Unis, Thomas Shanon qui s’exprimait lui aussi à la Voix de l’Amérique a indiqué que le contentieux né des élections du 21 mai n’est encore vidé. La position des Etats-Unis n’a pas bougé d’un pouce par rapport aux remarques produites sur les élections du 21 mai. C’est un point de blocage central dans l’avancement politique social. Et il est important que ces problèmes soient résolus. C’est ce qui va permettre à la Communauté politique haïtienne et la Société Civile de prendre la direction du renforcement de la démocratie :améliorer l’économie et faire les avances nécessaires. Le 21 mai creuse également un fossé entre Haïti et la Communauté Internationale. Cinq membres de l’Opposition étaient également présents à l’OEA sans pour autant avoir accès à la tribune officielle. Ils ont aussi démenti les informations selon lesquelles la Convergence avait été consultée par le pouvoir lavalas lors de la formation du gouvernement et du CEP. Les membres de la Convergence ont également rendu public un communiqué de presse à travers lequel ils ont indiqué que si l’OEA s’était engagé à former cette Commission ç’aurait été un acte anti-démocratique.
Sérieux revers sur la scène diplomatique pour lavalas
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