Situation de malaise au Conseil électoral

Au lendemain de la publication du décret électoral par le gouvernement, une nouvelle crise menace de perturber le fonctionnement de l’appareil électoral. A l’origine de ce malaise, une demande formulée par les responsables du Conseil électoral provisoire (CEP) auprès du gouvernement pour l’octroi d’une prime de risque au bénéfice des conseillers électoraux. Le conseiller Patrick Féquière qualifie d’immorale cette requête adressée au Premier ministre et signé par le président Max Mathurin et le secrétaire général de l’institution électorale, Rosemond Pradel. M. Féquière soutient n’avoir pas été informé de cette décision. Aussi, souhaite-t-il que le chef du gouvernement rejette cette demande du CEP. Le conseiller électoral Patrick Féquière assimile l’idée de la prime de risque au bénéfice des membres du CEP à de la corruption. Le président a.i. du CEP s’inscrit en faux contre les déclarations faites par son collègue Patrick Féquière. Max Mathurin déplore l’attitude du conseiller Féquière qui, selon lui, n’a pas participé aux réunions statutaires de l’institution. Le président du CEP menace de recourir aux règlements internes de l’institution pour sanctionner le conseiller Patrick Féquière en cas de récidive. Le secrétaire général et porte-parole du CEP justifie la demande d’une prime de risques dans le cadre de la réalisation des élections. L’ingénieur Rosemond Pradel fait ressortir les conditions dans lesquelles travaillent les membres du CEP notamment sur le plan de la sécurité. M. Pradel maintient sa position en dépit des critiques formulées par son collègue Patrick Féquière qui, selon lui, cherche à démanteler le CEP. Dans la correspondance adressée au Premier ministre, le Bureau du Conseil a suggéré à Gérard Latortue de confier les 2,9 millions de dollars américains prévus par l’Etat pour les élections aux postes « campagne de sensibilisation et d’éducation civique » et « prime de risque ». Le CEP doit organiser des élections générales à la fin de l’année.

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