L’ancien commissaire divisionnaire Mario Andrésol dénonce l’implication de l’entourage du président Jean Bertrand Aristide dans le trafic de la drogue. Dans une interview accordée au Wall Street Journal, Mario Andrésol affirme que la Police Nationale d’Haïti (PNH) est placée sous coupe réglée par le président de la République. M. Andrésol précise que les agents qui sont impliqués dans le trafic de la drogue travaillent avec le chef de l’Etat. “ Si vous procédez à l’arrestation d’un de ses trafiquants tout le pays serait ébranlé car ce serait arrêter le président Aristide”, a déclaré l’ancien responsable de la police judiciaire au journal américain dans un article publié le vendredi 14 juin 2002 . Mario Andrésol qui a quitté la police nationale suite aux évènements du 28 juillet 2001 (attaques meurtrières de plusieurs installations policières) après avoir été maintenu en garde à vue , soutient également que les individus qu’il a arrêtés pour trafic de stupéfiants et crimes ont été intégrés dans l’institution policière. Le Wall Street Journal estime que les allégations de Mario Andrésol mériteraient de l’attention de la part du gouvernement américain vu qu’elles proviennent d’un ancien haut gradé de la police. Le quotidien estime que les officiels américains devraient questionner M. Andrésol pour déterminer la véracité des informations communiquées au lieu de continuer à supporter le processus de négociations avec le président Aristide. Le porte-parole de la présidence , Jacques Maurice , dément que l’entourage du chef de l’Etat soit impliqué dans le trafic de la drogue. M. Maurice rejette ainsi les accusations portées contre le régime Lavalas par l’ancien directeur de la police judiciaire Mario Andrésol. Le porte-parole de la présidence met l’accent sur la politique menée par Jean Bertrand Aristide dans le cadre de la lutte contre les narco- trafiquants. Le porte-parole de la présidence a ainsi fait mention de la création récente d’une commission nationale de lutte contre de trafic de la drogue .
Trafic des stupéfiants : un ancien haut responsable de la police met à l’index l’entourage du président de la République
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