L’ancien maire de Port-au-Prince, Carmen Christophe, a été entendu au Cabinet d’instruction au Palais de justice de la capitale, le lundi 6 mai 2002, pour participation présumée à un incendie à Cité Soleil en 1993. Dans cette affaire confiée au juge Joassin Saint-Clair dont le bureau a été récemment saccagé par un inconnu armé qui a emporté avec lui certains documents, il est reproché à Madame Christophe d’avoir contribué à l’incendie de plusieurs maisonnettes le 27 décembre 1993 à Cité Soleil par des membres du Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti ( FRAPH). Le FRAPH, une organisation paramilitaire responsable de nombreuses exactions durant la période du coup d’Etat militaire ( 1991/1994) était dirigé par Emmanuel Constant et Louis Jodel Chamblain. Carmen Christophe, 71 ans, interpellée le vendredi 3 mai 2002 à Pétion-ville, rejette ces accusations arguant qu’au moment de l’incident sa maison a été « déchouquée ». Pour l’ancien maire de Port-au-Prince sous le règne du général Prosper Avril (septembre 1988/mars 1990), il s’agit d’un dossier monté de toute pièce. Par ailleurs, le juge d’instruction, Eddy Darant, a auditionné une fois de plus le puissant chef d’Organisations Populaires (OP)lavalas Ronald Camille dit Ronald Cadavre le lundi 6 mai 2002. Ronald Camille est accusé de meurtre sur la personne d’un membre d’OP Fritzner Jean alias Bobo le 10 septembre 2001 aux abords du Parlement haïtien.
Un ancien maire de la capitale accusé de participation à un incendie criminel
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