Un économiste demande à la société haitienne de préparer l’après-crise politique

Le directeur exécutif du Group Croissance, Nesmy Manigat, plaide en faveur d’une politique de formation des cadres en Haiti . M. Manigat est inquiet pour l’avenir de la société haïtienne, une fois la crise politique résolue. M. Manigat craint que le pays ne soit pas compétitif par rapport à ses voisins. Dans son plaidoyer, Nesmy Manigat préconise la conciliation du savoir et du faire. A travers son exposé, l’économiste estime que ce procédé constitue pour le présent moment un impératif pour la compétitivité, la croissance et l’emploi en Haïti. L’expert déplore le fait que l’attention en Haïti ne se porte pas sur l’après-crise. Le pays est-il prêt à faire face à l’après-crise s’interroge Nesmy Manigat, un des intervenants au Forum de l’économie au Centre Haïtien de Presse (CHP) dans le cadre de la signature du contrat de partenariat entre l’université Quisqueya et la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) portant sur un programme de maitrise en gestion de projet. L’économiste fait remarquer que dans la perspective d’une résolution de la crise , les dirigeants sont tenus de répondre à certains besoins pressants. Travailler à l’amélioration de la santé mentale en Haïti s’avère également prioritaire selon le technicien , Nesmy Manigat plaide en faveur du développement et de la gestion efficace des programmes de santé et des institutions de santé . De plus, la formation de véritable gestionnaires est importante pour pallier toute éventuelle mobilisation de l’épargne nationale. Nesmy Manigat met en doute la capacité haïtienne à absorber les capitaux étrangers si l’international arrive à un dégel de l’aide à Haïti. Le directeur exécutif du Group Croissance pose égalment le problème des infrastructures aéroportuaires dans le pays. Pour être compétitif, souligne-t-il, il est également impérieux de former des cadres capables de gérer les réseaux routiers de même que l’autoroute de l’information. Le consultant exprime ses appréhensions quant au manque de ressources disponibles pour une cohabitation éventuelle entre des investisseurs étrangers et les cadres haïtiens. Dans les secteurs touristiques et hôteliers, tout investisseur étranger exigera un minimum sur le terrain pour éviter l’expatriation des cadres de l’étranger vers Haïti, précise M. Manigat qui souhaite l’amélioration de la gestion de la communication en prévision de l’intégration d’Haïti dans le Marché Commun de la Caraïbe (CARICOM) et la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) . Nesmy Manigat soutient qu’il nous faut être en mesure de vendre l’image du pays à l’extérieur. L’économiste haïtien pose le problème de la gestion des conflits, ce champ, dit-il, interpelle les universitaires, les secteurs privé et public pour faciliter la création des partenariats entre divers secteurs.

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