« La proposition de sortie de crise de la Hiérarchie Catholique est dépassée depuis le 5 décembre 2003 , date de l’assaut des OP Lavalas contre l’Université ». Cette déclaration est signée Guire Poulard , vice-président de la Conférence Episcopale . Le Prélat affirme qu’il est trop tard pour le Président Jean Bertrand Aristide de reprendre ce plan qu’il avait d’ailleurs rejeté . Dans une déclaration faite dans l’après-midi de ce vendredi 19 décembre , L’Evêque de Jacmel invite Jean Bertrand Aristide à démissionner et déclare supporter les revendications de l’ensemble de la société . « La meilleure chose à faire par M. Aristide est de quitter le Pouvoir » , affirme le religieux qui soutient que c’est la solution à la crise . Mgr Poulard condamne la duplicité du Président qui , après avoir tenu un langage empreint de violence , le mardi 16 décembre , parle deux (2) jours plus tard de paix. Il s’agit de la première réaction d’un haut dirigeant de l’Eglise aux propos tenus , le jeudi 18 décembre, par le Chef de l’Etat . Dans une interview à la Radio et à la Télévision d’Etat , M. Aristide a estimé que le plan de l’Eglise est une bonne base de sortie de crise à travers un compromis. Mettant en garde contre le retour de la dictature et dénonçant la question de la lutte de classes entretenue par le Pouvoir Lavalas , les Evêques avaient recommandé la formation d’un Conseil Consultatif (de neuf (9) membres représentant les secteurs au Conseil Electoral de consensus) chargé d’aider le Président de la République dans sa tâche après le départ du Parlement en janvier prochain. Dans le message du 21 novembre, la Hiérarchie Catholique avait également suggéré la réalisation de réformes profondes au sein de la police . Elle avait sollicité du Chef de l’Etat la fin des activités du Conseil Electoral de Alix Lamarque tout en faisant appel à l’Opposition pour prendre part au Conseil de la Résolution 822 de l’OEA. Enfin , l’Eglise s’était adressée à la Communauté Internationale pour lui demander de se positionner sans équivoque sur la crise.
Un haut dirigeant de l’Eglise minimise l’appel au dialogue de M. Aristide et lui demande de partir
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