4 mois de prison avec sursis, deux ans de privation du droit de vote, deux années d’inéligibilité et une amende de 10 000 euros. C’est la peine qu’ont prononcée, vendredi 15 février, les juges du tribunal correctionnel de Pointe à Pitre à l’encontre de Simon Ibo, conseiller régional et animateur de la chaîne de télévision privée Canal 10. Michel Rodriguez, directeur de la chaîne, a été condamné à la même peine et devra, lui, acquitter une amende de 20 000 euros. Les prévenus ont également été astreints à verser un euro symbolique de dédommagement à chacune des huit parties civiles et à payer les frais de publication d’extraits du jugement dans les quotidiens France–Antilles et Le Monde. Simon Ibo et Michel Rodriguez étaient poursuivis par quatre associations d’immigrés haïtiens auxquels s’étaient jointes des associations de défense des droits de l’homme, pour incitation à la haine raciale. Ils ont décidé de faire appel. Les juges confirment par ce jugement que l’animateur professait bel et bien à l’antenne des propos qui incitent à la haine raciale contre les Haitiens. Au cours de ses émissions, où il commente l’actualité locale, Simon Ibo , n’hésite pas à qualifier les immigrés haitiens de « racailles » ou encore de « chiens ». Rejetant ces accusations, Simon Ibo, conseiller régional populiste a qualifié sa traduction devant la justice de « complot politique ». Une manifestation contre la xénophobie a rassemblé, fait sans précédent dans le département, 6 000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre le 26 janvier dernier. Une contre manifestation emmenée par les partisans de l’animateur vedette a, quelques jours après, rassemblé 800 personnes. Texte RFO
Un haut responsable guadeloupéen condamné pour racisme contre la communauté haitienne
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