La nomination d’un cinquième juge sur le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse est la preuve de la faiblesse du système judiciaire haïtien, affirme le juge Jean Wilner Morin.
Président d’un syndicat de magistrat, M. Morin déplore l’incapacité du système judiciaire à faire la lumière sur le magicide 10 mois après le crime odieux.
La nomination d’un cinquième juge pour lancer l’enquête traduit la faiblesse pour ne pas dire l’inexistence de la justice haïtienne, a martelé M. Morin.
Il ne met pas en cause la compétence de ses collègues mais le refus des autorités politiques à mobiliser les ressources nécessaires à l’enquête.
Il s’agit en premier lieu du dispositif sécuritaire pour la protection du magistrat.
Le cinquième juge, Walter Wesser Voltaire, devra faire face aux mêmes difficultés que ses prédécesseurs,
Mathieu Chanlatte, Gary Orelien, Chavannes Étienne et Merlan Belabre.
Les juges se sont déportés du dossier dans des conditions peu claires.
On notera en ce qui à trait au juge Orelien que son mandat n’a pas été renouvelé par le doyen Bernard Saint Vil.
Le juge Morin affirme que le juge Voltaire a une certaine expérience dans le système.
Il a été récemment transféré à Port-au-Prince après des années dans les juridictions de Cap Haïtien et de Croix des Bouquets.
Le doyen connaît ses juges s’il a désigné M. Voltaire c’est qu’il est confiant qu’il peut mener à terme l’enquête, a fait valoir le président de lAnamah.
LLM / radio Métropole Haïti
Un juge déplore la faiblesse de la justice haïtienne
Publicité