Plus de 4 millions d’élèves haïtiens n’ont toujours pas accès aux établissements scolaires plus d’un mois après la date officielle de rentrée.
Le ministre de l’éducation, M. Nesmy Manigat, avait envisagé une rentrée graduelle à partir du 3 octobre 2022.
Mais la réalité est tout autre. Zéro élève dans les rues de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les parents estimant plus prudent de garder leurs progénitures à la maison.
Cependant il a eu une reprise des cours mais en ligne et pour une poignée d’écoliers. Un nombre très réduit d’établissements scolaires privés, accueillant des enfants des classes aisées, sont concernés par cette stratégie. Si les cours en ligne permettent d’éviter les violences et le kidnapping ils sont inefficaces en raison des dysfonctionnements de l’internet. Les réseaux des compagnies de téléphonie ne sont pas fiables en raison de l’insécurité et de la pénurie de carburant.
Par ailleurs des directeurs d’écoles ont distribué des programmes des cours aux parents en attendant une reprise normale des activités scolaires.
Il est évident que la rentrée des classes dépend de la résolution de la crise et d’une reprise des activités économiques.
Les élèves ne pourront se rendre dans les écoles si le transport en commun ne fonctionne pas convenablement.
Les tarifs des transports en commun sont prohibitifs pour la majorité des membres de la classe moyenne.
Les tarifs sont en moyenne de 100 gourdes entre le centre ville de la capitale et les autres communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Les pertes de dizaines de jours de classe sont récurrentes en raison des crises socio politiques de ces dernières décennies.
Toutefois il faut remonter à 1992 pour une année scolaire reportée sur un trimestre.
Après le coup d’état du 30 septembre 1991, contre le président Jean Bertrand Aristide, la rentrée scolaire avait eu lieu en février 1992.
LLM / radio Métropole Haïti
Un mois après les élèves ne sont toujours pas en classe
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