Un observateur important de la politique haïtienne à Washington prône une nouvelle approche de l’Administration Bush sur la situation dans le pays. Georges Fauriol membre du Centre d’Etude Stratégique, critique la récente résolution de l’OEA sur Haïti et invite le gouvernement des Etats-Unis à isoler à la fois les trafiquants de drogue et ceux qui s’opposent aux intérêts américains. C’est un document de onze (11) pages présenté par Georges Fauriol sur Haïti. Quatre (4) thèmes entre autres retiennent son attention sur la crise actuelle: “ Un jeu dangereux d’affaiblissement caractérise les négociations pour résoudre l’impasse politique; la Convergence Démocratique a gagné du terrain en obtenant tant soit peu une certaine crédibilité mais il lui manque encore de vision globale de gouvernance et de leadership distinct; la Communauté Internationale inquiète et fatiguée de la situation haïtienne souhaite un dénouement rapide de la crise; l’administration Bush n’a pas les mêmes relations personnelles que son prédécesseur entretenait avec Jean Bertrand Aristide et préfère des relations à distance. Cependant jusqu’à présent la nouvelle administration américaine n’a pas affiché de position politique et de leadership clairs par rapport à Haïti alors que la crise s’aggrave . Quant au premier titre consistant au jeu dangereux d’affaiblissement qui caratérise les négociations pour résoudre la crise , George Fauriol, écrit que c’est sur une toile de fond pourri de va-et-vient politique et diplomatique que s’est tenue l’Assemblée générale de l’OEA au Costa Rica au début du mois de juin. Le chercheur rapporte que la proposition faite par Haïti à cette Assemblée n’est pas nouvelle. Elle avait déja été rejetée mais a finalement retenu l’attention d’une Communauté Internationale indécise . Mais cette même Communauté Internationale croit que quelque chose doit être fait en Haïti. Les opinions sur la crédibilité de la proposition Aristide/Einaudi et sur les possibilités de son implantation étaient divergentes. Cependant, les Etats-Unis ont soutenu l’idée et ont pu tant bien que mal obtenir l’approbation d’une Asssemblée divisée .Le vrai problème haïtien implique selon M. Fauriol l’établissement d’un calendrier électoral pour la tenue d’élections pour quelques sénateurs, la réduction de mandat de certains parlementaires et la tenue d’élections organisées par un nouveau CEP . La présentation du plan Aristide/Einaudi selon Fauriol écarte de fait le sujet qui était à l’ordre du jour à savoir la clause démocratique soutenue par les pays membres lors du sommet des Amériques à Québec. “Ce sujet qui devrait définir de façon claire les moyens de participer au processus de libération des barrières d’échanges commerciaux et toute la panoplie d’objectifs socio-économiques qui y sont associés, a été relégué au second plan” écrit George Fauriol. La démocratie est présente dans les accords entre les pays de l’OEA mais raffiner ce concept n’a pas eu lieu au Costa Rica surtout à cause des problèmes liés à la proposition haïtienne. Texte de Wendell Thédore.
Un observateur américain prône une nouvelle approche de la crise haïtienne par les Etats-Unis
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